mardi 22 juillet 2014

Aïkido traditionnel, quand les deshi prennent le pouvoir et annihilent le travail du maître

L'activité de notre association est suspendue 

Les cours se poursuivent désormais dans un cadre privé et libre, réellement autonome et indépendant car nous ne voulons plus jamais :
- être asservis à aucun système ni organisation quels qu'ils soient
- être dépendants de qui que ce soit et surtout
- être contactés par des mini gourous singeant pitoyablement leur maître, sans état d'âme ni aucun talent excepté celui d'un laquais au service de son souverain, et encore...
Nous on veut faire de l'aïkido un point c'est tout et c'est déjà beaucoup.

En outre, quand les contraintes liées à la structure et le temps perdu pour les démarches et blablas administratifs constituent les 4/5e du temps consacré à l'aïkido, il y a un réel problème et nous n'acceptons plus ces jougs technocratiques. 

De graves évènements survenus lors du 1er semestre 2014 nous ont amenés aux constats suivants : 

Pratiquer aujourd'hui un art martial n'a aucun sens si on n'inclut pas les valeurs morales et philosophiques qui y sont liées.   
Bien que de nos jours cela paraisse désuet aux yeux de certains, nous avons le plus grand respect en la parole donnée et les engagements réciproques, même s'ils ne sont que tacites.
Un minimum de qualité relationnelle est nécessaire, à tous les niveaux de la pyramide, pour qu'un dojo puisse fonctionner correctement.

La relation maître-élève et un haut niveau de connaissances de l'aïkido sont parmi les qualités que nous avons le plus appréciées de notre Ecole, essentiellement présentes chez son fondateur et deux de ses plus anciens collaborateurs (et élèves) que nous connaissons.  
Mais tout cela c'était avant... 

Au sujet de la structure à laquelle nous avons été liés (avec bonheurs) pendant 16 ans 

En aïkido on doit être fidèle à son maître, à son dojo et évidemment à la discipline.
Cette loyauté ne peut exister que si elle est réciproque entre le maître et son élève ("dans le passé on signait cet engagement par les liens du sang").
La loyauté est liée à la confiance, celle-ci ne pouvant se mériter et se conserver qu'au fil des expériences et des relations. 
Notamment, il ne doit pas y avoir des différences de traitements flagrantes entre les pratiquants.                           

Entre lavage de cerveau et nécessité de dé-formatage,
où le discours "traditionnel" authentique se situe t-il ? 

Appartenir à une structure impose d'en accepter les règles. Nous sommes donc rentrés dans le moule et avons comme on dit, joué le jeu avec conviction et sincérité pendant 16 ans, parce que le discours de son patron était cohérent.

Mais quand des règles de fonctionnement "liées à la tradition" sont énoncées (et forcément acceptées par les adhérents/pratiquants) et qu'elles sont fréquemment changées pour leur contraire on ne peut que s'interroger sur l'authenticité de l'ensemble de la construction et c'est d'autant plus désopilant qu'il n'y a à aucun moment place au dialogue, encore moins à la discussion. Même donner son avis expose à une mise au banc, au mieux vous fait considérer comme suspect ou potentiel fouille-merde.    

Le chef a toujours raison donc ses chefaillons aussi, on apprend ça dès les premiers pas dans le monde professionnel...
Par contre quand on a une bonne idée ce n'est plus la notre mais celle du chef.

Soulignons que nous n'avons jamais voulu tirer gloire ni même reconnaissance de notre travail alors que sans rire, certains charlots n'ont pas hésité à en revendiquer la paternité sans avoir aucunement levé le petit doigt. C'est ainsi qu'ils ont récupéré des lauriers afin d'embellir leur image, se faire mousser et obtenir "des médailles".
Se faire déposséder à répétition finit par être très irritant (les exemples sont nombreux).  

Ne plus être autorisé à penser par soi-même 

Cet environnement fait de contraintes répétées, d'interdits et de situations frustrantes font qu'au bout de quelque temps on est tellement conditionné qu'il nous est impossible de se projeter en dehors du système.
Ce dernier tient d'ailleurs du système Pavlovien (basé sur les récompenses*) et il est si efficace qu'il produit des éléments encore plus extrêmes que le maître lui-même. 
A une certaine période de notre histoire, certains étaient plus pétainistes que le sieur Philippe lui-même et sous un certain aspect cela rappelle aussi le syndrome de Stockholm.

Un fonctionnement de type sectaire (le maître édicte, les adeptes s'inclinent ou s'éjectent) et comportant des zones plus ou moins "secrètes" est incompatible avec nos concepts. 

* système évidemment dénoncé et honni quand il est constaté chez les autres...  

Des interdits choquants et révélateurs (suite)

Nous avons été interpelés sur la présence sur notre site web (présence pourtant anodine) de noms d'aïkidokas n'appartenant pas à notre école. De façon à peine déguisée, on nous a fait comprendre que cela pouvait être interprété comme un signe d'infidélité envers notre maître et son école ; dit autrement on était des félons...

Un tel degré de stupidité et d'intolérance nous a laissé pantois, d'autant que cela ne remettait nullement en cause notre attachement à l'aïkido traditionnel et au maître que nous avions choisi.
Jusqu'au terme "amitié" qu'on nous a invité à proscrire (comme s'il s'agissait d'une vulgarité ou d'une attitude incongrue dans le cadre d'un dojo) alors qu'il eut suffi d'expliquer les règles ; comme dans toute autre activité s'exerçant "en groupe" chacun doit connaître sa place et la relation hiérarchique peut différer selon les circonstances et le milieu (les prétendus férus de culture japonaise devraient savoir ça puisque c'est l'un de ses traits). 

Pensée unique, Modèle unique, voie unique... 

Chaque individu, chaque pratiquant possède sa personnalité et son parcours et ce sont les diversités qui créent la richesse. Appartenir à une structure traditionnelle ne doit pas imposer de se comporter en clone. Affirmer que le contraire nuit à l'image du maître à qui l'on devrait totale dévotion et abstraction de soi est despotique et relève de la paranoïa.

En se comportant ainsi de façon tyrannique, il semble que certains aient du mal à accepter que l'époque des cerfs, des tsars et des moujiks soit révolue.  

Tout comme les politicars, constance et inconstances, selon les oracles... 

Tergiversations, volte-face, attitudes contradictoires genre M. pédalo...on nous cite de grandes théories du style qu'une erreur de jugement peut coûter la vie, mais les comportements de certains qui devraient être des modèles constituent de criants contre exemples.
Quelques exemples de discours modifiés avec le temps : au sujet des grades et des diplômes, des stages, de la gestion des sites web des dojos et celle de leurs images mises en ligne (!), les rapports avec les pratiquants des autres courants, écoles et maîtres d'aïkido ou techniciens ou connus comme tels, etc. etc. 
Il est normal qu'une opinion puisse évoluer, notamment "en l'adaptant au monde moderne" (formule passe-partout qui nous a été servie pour justifier leur discours), mais pour une organisation liée à un art traditionnel cela peut parfois être ubuesque, surtout quand il ne s'agit que de stratégies de marketing ou des réponses à un environnement concurrentiel.
C'est bien connu seuls les imbéciles ne changent jamais d'avis et se tromper est formateur pourvu qu'on ne reproduise pas l'erreur. Cela ne doit pas servir d'alibi pour tout se permettre et encore moins couvrir les dérives de comportement.
Changer les règles de façon autoritaire et opportuniste est fréquent dans notre société d'aujourd'hui.
L'aïkido devrait être épargné de ces pratiques si l'on veut préserver ses valeurs.  

Des dojos prétendument autonomes (cherchez l'erreur...*) 

L'autonomie des dojos, tellement mise en avant dans les discours traditionnalistes, n'a d'autonomie que le terme car comme le disait Gainsbourg, la liberté est liée à la longueur de la corde, de la laisse devrait on plutôt dire ici.

Dans les faits beaucoup d'éléments liés à la structure et au maître qui la dirige déterminent l'aura dégagée par un dojo, donc sa fréquentation et son succès mais aussi parfois sa survie.

Ajoutés aux contraintes administratives et aux courbettes diverses conditionnant l'hébergement du dojo, il ne reste plus grand chose de nos libertés et quand on en prend conscience la situation peut devenir insupportable. 

*Petit rappel sémantique (source wikipedia)
Autonomie : du grec autos, soi-même et nomos, loi, règle.
Hétéronomie : fait de ne pas être autonome, d'obéir à des lois extérieures. 

Quand soto deshi du maître se traduit dans certaines petites têtes en
vindictes, interprétations personnelles, langages outranciers et débordements égocentriques, on est bien loin de la définition d'origine...et de l'aïkido 

Une poignée de gus (se prétendant mandatés) fantasment en voulant régenter la vie des dojos, ce qui est inacceptable. Surtout quand on n'a jamais eu besoin de personne pour gérer sa pratique (depuis 1966) et ses dojos.
Pour rappel, notre dojo lorsqu'il était en région parisienne, en était le plus important en termes d'effectifs sans qu'on n'ait jamais eu besoin "des conseils" de jeunos aux dents longues évoluant dans le proche cercle du maître pour en arriver là... 

Recevoir des invectives est à jamais inconcevable 

Rappelons également qu'à ce jour, plus de 400 aïkidokas sont venus pratiquer sur nos tatamis (en une quinzaine d'années), dont certains faisaient 50km de trajet (x 2), d'autres devant traverser tout Paris.
S'il en était besoin n'est-ce pas là, parmi bien d'autres, une preuve de qualité de nos cours et de notre accueil ?
Certains incompétents auraient-ils pris ombrage ?   

En aïkido traditionnel, on se targue d'une transmission "de maître à élève" 

Pourtant certains élèves évoluant dans le premier cercle du maître se permettent d'interférer dans son enseignement en tentant d'intervenir dans la gestion de dojos où ils n'ont jamais mis les pieds et où ils sont totalement inconnus.
Ils se la pêtent en affichant ostensiblement grade, titre redondant et lien avec le maître afin de donner crédit à leurs discours personnels.   
En polluant ainsi gravement le message du maître, ce type de comportement est destructeur et nuit irréversiblement à son image donc à la structure toute entière.

Tels des technocrates, ils prétendent diffuser des politiques de conduite décidées en commissions, à l'opposé de ce que l'on devrait attendre d'une organisation traditionnelle. 
Il en ressort pour nous un sentiment amer de trahison qui conduit à un énorme gâchis.

 Une forme et une fréquence des invectives s'apparentant à du harcèlement
 
Les attaques volontairement frontales dont nous avons été l'objet sont, elles aussi, en opposition totale avec le principe premier de l'aïkido. 

Pour finir, nous avons été extrêmement choqués par les méthodes de communication et le ton employés qui ne peuvent en aucun cas être compatibles avec l'esprit de l'aïkido et celui de la camaraderie hors dojo.
Nous en avons été particulièrement meurtris. 
 
Les discriminations dont nous avons été l'objet ne nous empêcheront pas de pratiquer toujours l'aïkido, ailleurs, autrement, en rejoignant de véritables aïkidoka respectueux des rapports humains et de l'éthique. 

On ne vit pas dans un monde bisounours on le sait tous, mais l'ABC des relations commence par courtoisie et respect, deux termes qui semblent inconnus de certains personnages se présentant comme "des cadres" de l'école, mais qui se révèlent lamentables et uniquement capables de détruire.

A force d'aller trop à l'ouest on se retrouve à l'est... 

Afin de tenter d'intimider ou de faire entrer dans le rang (selon leurs désiratas du jour), ces chiens de meute ont dévoilé leurs véritables profiles tordus en faisant feu de tout bois sans aucun scrupule.

Langage vindicatif et excessif (perte de self control), termes inappropriés, expressions déplacées et même menaces verbales ont démontré le peu de respect qu'ont ces prétendus soto deshi vis à vis de leurs collègues aïkidokas, quand bien même ces derniers se sont-ils investis depuis des décennies et alors même que ces trouducs n'étaient pas encore nés.

Précisons que la méthode employée (téléphone et messagerie) est extrêmement intrusive car elle intervient alors qu'on est matériellement dans notre sphère privée, comme si nos investissements bénévoles ne suffisaient pas. 

"Chacun doit connaître sa place exacte" 

Que ces agents destructeurs soient des incompétents ou des usurpateurs, quoiqu'il en soit ils ne sont pas à leurs places c'est le moins que l'on puisse dire. 
 
Un paradoxe inacceptable 

Les professeurs bénévoles sont tous des passionnés de leur discipline, notamment en aïkido.
Ils s'investissent souvent sans limites, y laissent parfois des plumes sur le plan financier et consacrent une part importante de leur temps libre à leur dojo et aux pratiquants.
Le comble c'est que ce sont fréquemment des personnes rémunérées mais détentrices d'aucun pouvoir hiérarchique qui, ne craignant pas le grotesque, prétendent vouloir donner des ordres et en demander encore plus !
C'est bien connu, plus c'est gros plus ils pensent que ça va être accepté et effectivement avec certains ça fonctionne (comportement d'adepte soumis). 

Epilogue 

De tout ce qui précède nous avons pris bonne note et de nombreuses conséquences en découlent aujourd'hui, pour la plupart négatives.

L'univers de l'aïkido est une nouvelle fois sali par une poignée d'arrogants irresponsables, malheureusement cautionnés semble t-il, par le silence assourdissant du haut de la pyramide.
 
 
 

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