lundi 3 août 2009

Règles de base et Etiquette

Comme dans toute discipline, mais particulièrement en aïkido puisqu’il est art, martial, traditionnel et japonais, il convient de respecter les règles qui l’ont vu naître sous peine de le voir disparaître.
Ces règles sont regroupées sous le terme « d’étiquette » et « de bases ».
Lorsqu’on veut s’inscrire dans un dojo d’aïkido, cela implique d’accepter ces règles faute de quoi il faut aller faire autre chose que de l’aïkido.
On ne peut feindre d’accepter une partie des règles afin de tirer profit d’une partie de l’enseignement et rejeter certains aspects qui ne plaisent pas.
L’aïkido est un tout, au demeurant d’origine orientale, et ses origines remontent à plus d’un siècle…
Personne de sérieux n’aurait l’idée saugrenue de réinventer la roue.
Parmi les règles d’étiquette figure la notion de « nichi jo no taïdo » que l’on peut traduire par « attitude et comportement d’un aïkidoka dans la vie quotidienne ».

En effet à quoi servirait d’étudier l’aïkido, qui est aussi un art de vivre et une philosophie, si l’on se comportait à l’opposé de ce qui est enseigné dès qu’on a quitté le périmètre physique du dojo (généralement situé dans un gymnase).
La toute première règle, du reste évidente quelque soit la discipline pratiquée, est le respect du professeur et de la discipline, qui doit commencer par la plus élémentaire courtoisie.

On ne peut pas manifester un semblant de respect à l’intérieur du dojo et agir complètement différemment dans des actes liés à la vie du dojo (ou du club) sous prétexte qu’ils ne se situent plus dans le contexte physique du gymnase.
"Dans un dojo chacun doit connaître sa place exacte. Pour chaque être, connaître sa place, c'est se connaître soi-même.
Par le respect de cette règle, l'homme peut s'élever.
Il y a une hiérarchie naturelle dans tous les domaines : famille, armée, religions, etc. et bien sur dans le monde du budo : maître, disciple, sempaï, kohaï, dohaï, hauts gradés, débutants, âgés et jeunes…
L'étiquette consiste à déterminer, cas par cas, le juste équilibre.
L'observation de ces règles est la condition de l'équilibre et de la survie des sociétés"
...et les tricheurs sont rapidement identifiables.
Il n’est pas acceptable de la part d’un aïkidoka, pas plus d’ailleurs que d’un membre de club associatif :
- qu’il passe son temps à saper l’enseignement du professeur par des délires exprimés par messagerie électronique ou téléphone auprès des autres élèves et alors même que les cours n’ont plus lieu en raison des congés d’été (par exemple).
- qu’il désavoue la gestion de son dojo
- qu’il remette en cause les orientations de son enseignement
- qu’il remette en cause sa méthode pédagogique
- qu’il emploie des termes à caractère diffamant et/ou dilatoire
- qu’il remette systématiquement en cause le fonctionnement et le concept traditionnels du dojo
- qu’il veuille transformer le dojo en club sportif, en totale opposition avec l’aïkido.
- qu’il veuille imposer à l’ensemble (y compris le prof) ses visions personnelles en prétextant qu’elles sont issues d’une réflexion « démocratique » alors que personne n’a jamais exprimé et encore moins confirmé ses arguties.
- qu’il s’oppose à toute réunion proposée dans le cadre d’un dojo traditionnel (incluant libres réflexions et convivialité) ainsi qu’à l’utilisation d’un « forum » créé sur Internet par le responsable du dojo (non sans prise de risques), outil dédié à la libre expression de chacun...
- qu’il tente de mettre en place une soit disant hiérarchie décisionnelle en contradiction avec la conception d’un dojo composé d’uchi deshi, sempaï, kohaï...
- qu’il invective son professeur afin qu’il suive une formation en bureautique (!)
- qu’il veuille se créer un pouvoir de décisions et autres prérogatives sous couvert de son interprétation personnelle du terme « président d’association », alors qu'il n'est en fait "que" "co-président de section" d’association sportive « multisports » et que le contenu de sa tâche avait été préalablement défini comme étant uniquement de représenter sa section au sein de l'association et auprès des différentes instances municipales).
- qu'il se soit attribué un monopole de contacts extérieurs en tentant d'écarter tout autre membre du dojo, y compris le professeur son responsable.
- qu’il entreprenne des démarches engageant le dojo sans même en avoir informé le professeur et l’ensemble des membres, et encore moins fait participé qui que ce soit dans ses projets personnels, non représentatifs de ceux du dojo et en opposition totale d'une démarche consensuelle qui a toujours guidé notre dojo.
- qu’il s’octroie des titres et/ou qu’il usurpe la fonction du professeur alors qu’il n’a que très peu d’expérience dans la discipline (par exemple à peine 2 ans, c’est pratiquement zéro eu égard à la complexité de l’aïkido qui se veut « discipline de toute une vie ») et qu’il est fermé à toute culture orientale, berceau de l’aïkido.
- qu’il invente et publie des scénarios qui décrivent son professeur sous des traits de personnages particulièrement antipathiques et insultants, évoquant pêle-mêle des épisodes d’Histoire tragique espagnole, le management moderne, les associations sportives…
- qu’il utilise pour cela un ton et des termes ironiques voir sarcastiques particulièrement irrespectueux se situant au niveau des égouts et incitant au "lynchage" du responsable du dojo. En employant "la 3e personne" il fait du reste preuve d'une particulière lâcheté.
- qu’il manifeste une attitude et un comportement visant à créer conflits et dysharmonies
- qu’il conteste pendant les cours et même et surtout en dehors des cours "l’autorité" du professeur
- qu’il veuille transformer en débats toutes décisions du professeur (!)
- qu’il réclame communication des codes d’accès aux différents sites Web du dojo alors qu’il n’a aucune compétence technique pour en gérer les pages et encore moins les connaissances pour en gérer les contenus (fantasme d’en contrôler les substances ?)
- qu’il demande (afin d’en revendiquer la paternité ?) la dépersonnalisation (donc l’anonymat) des médias réalisés par le responsable du dojo et mis en ligne gratuitement afin de promouvoir l’aïkido, le dojo et l'association.
- qu’il tente d’introduire en permanence des notions technocratiques incompatibles avec un art traditionnel.
- qu’il perturbe fréquemment les cours et l’attention des élèves, par des commentaires ou "plaisanteries" déplacés alors que le professeur est en train d’expliquer.
- qu’il témoigne d’un grossier manque de tact lors de la publication d’un article dans la revue de l’association.
- qu’il se substitue fréquemment au professeur présent alors qu’il n’en a nullement été mandaté, faisant ainsi « un cours dans le cours », que ses compétences ne le lui permettent absolument pas et alors que c’est totalement contraire à l’étiquette.
- qu’il encourage (pour ne pas dire harcèle) un groupe d’élèves choisis par lui, à le suivre dans ses délires, voulant créer par là des doutes puis une scission destructrice au sein du dojo ainsi qu'une dégradation de l'ambiance, qui a toujours été jusqu'à ce jour excellente et conviviale.
- par là, qu’il s’acharne à détruire la bonne image du dojo, acquise au fil de ses 11 années d’existence. Cette image a du reste été renforcée dernièrement du fait de la participation du dojo à plusieurs manifestations populaires à succès tant dans la ville qu’à l’intérieur d’établissement scolaire.

En conclusion il n’échappera à personne - même ne connaissant rien à l’univers de l’aïkido - que la présence d’un tel personnage (le terme d'aïkidoka devenant impropre) manifestant autant « d’erreurs » (de perversités serait plus approprié) ne pourrait être accepté dans un club et encore moins dans un dojo d'aïkido, même et surtout s’il n’était que membre non pratiquant ce qui serait un comble et hérésie.

Si l’on se réfère aux 7 plis du hakama représentant les vertus du budo, son port est inapproprié pour des personnages affichant un tel profil !

On peut aussi s’interroger sur les véritables motivations de quelqu’un qui persisterait à s’incruster dans un club après avoir formulé autant de griefs envers son professeur et son dojo, d’autant plus quand on sait qu’il y a pléthores de clubs d’aïkido dans les environs...

Un aïkidoka doit étudier et pratiquer en s'efforçant de créer une ambiance harmonieuse car un dojo doit être un espace privilégié où aucun conflit ne saurait être toléré, pas plus que dans les prolongements entraînés par la gestion du dojo.

C’est aux antipodes des intrigues que certains voudraient infliger à la communauté et dont personne n’a que faire et c’est aussi le chemin le plus sûr pour conduire à l’auto bannissement ; chacun est libre de scier la branche sur laquelle on est assis, mais quelle stupidité et quel gâchis !

Chacun est libre de partir s'il n'est pas d'accord.
Il y a les gens avec qui on peut partager et d'autres avec qui on n'a rien à faire.


Rappel :
Extraits du « Règlement Intérieur » de notre club
(dojo et événements s’y rapportant)

« En signant la fiche d'inscription annuelle, on s'engage à adhérer à l'ensemble du présent règlement.
Il est complété par un ensemble de règles appelées "Etiquette" liées à notre discipline. »

« Le non respect du règlement intérieur et/ou de « l’étiquette » expose à une exclusion temporaire ou définitive »

« …le Responsable du dojo peut prononcer l’exclusion définitive et immédiate de tout membre qui aurait manqué aux règles d’éthique relatives à la pratique de la discipline ou qui aurait eu un comportement, une attitude ou des propos déplacés … »

« art. 3 - Le dojo n'est pas un lieu où s'expriment les conflits personnels, mais un endroit où l'on trouve la possibilité de travailler de manière constructive afin de se bâtir soi-même. Toute personne troublant la sérénité du dojo sera priée de changer d'attitude ou de s'en aller. »

« art.10 - « …Il n'y a aucune place pour la contestation dans le dojo, bien que le pratiquant soit encouragé à développer sa propre vision...En cas de désaccord, le pratiquant garde l'entière liberté de partir. »

« art.32 - « …On ne perturbe pas le cours par des bavardages, c'est souvent inutile, même dans le cadre d'une explication : un geste juste suffit. »


dimanche 2 août 2009

Technocratie & Tradition

Cet article est destiné à celui qui rêverait d’imposer un système personnel technocratique dans un dojo traditionnel, car pour nous technocratie est antonyme de tradition.

(définitions issues de Wikipedia)

"Mon père, y voulait que j'fais des études, parce qu'y voulait que j'suis technocrate. Parce qu'y disait, technocrate, c'est une nouvelle race de feignant ! Mon père y disait, technocrate, c'est des mecs que quand tu leurs poses une question, une fois ils ont fini de répondre, tu comprends plus la question que t'as posé. Mon père y disait, les technocrates, si on leurs donnerait le Sahara, dans 5 ans faudrait qu'ils achètent du sable ailleurs." (L'étudiant, Coluche)

Tradition : « la tradition désigne la transmission continue d'un contenu culturel à travers l'histoire depuis un événement fondateur ou un passé immémorial (du latin traditio, tradere, de trans « à travers » et dare « donner », « faire passer à un autre, remettre »). Cet héritage immatériel peut constituer le vecteur d'identité d'une communauté humaine. Dans son sens absolu, la tradition est une mémoire et un projet, en un mot une conscience collective : le souvenir de ce qui a été, avec le devoir de le transmettre et de l'enrichir ».

Technocrate : du grec technè (technique) et kratos (pouvoir).

1. Désigne une personne qui tire son pouvoir d'influence de la maîtrise de compétences techniques nécessaires à la décision politique.
2. Partisan de la technocratie. Personnage politique ou haut fonctionnaire qui agit, décide en fonction de données techniques ou économiques en tenant peu compte du facteur humain (un comble en aïkido !)

Comme le souligne Luc Rouban dans La fin des Technocrates ? " la définition du technocrate n'existe pas" dans la mesure où elle varie selon l'usage ou la fonction que l'on veut lui attribuer. Figure largement fantasmatique de l'ennemi de l'intérieur, le technocrate est rapidement devenu "l'antithèse du vrai pouvoir politique" (Rouban), tirant son influence de la maîtrise réelle ou supposée de connaissances techniques et non du suffrage universel. On lui reproche à la fois d'exercer un pouvoir illégitime, d'être lointain, indifférent, efficace mais impitoyable, ou dans une autre version, inefficace et péremptoire.

La maîtrise des ressources techniques nécessaires à l’action politique confère à l'administration, et à certains de ses membres en particulier, un pouvoir d'influence sur les choix collectifs. Le pouvoir de la technique (technè - kratos) est donc bien réel ; reste à en délimiter les contours et l'intensité.

En résumé un technocrate « de club » n’aura jamais sa place dans un dojo d’aïkido traditionnel
.

lundi 8 juin 2009

Aîkido, Electrons libres et pseudo "amitié"

On peut apprécier quelqu’un pour certaines de ses facultés, sa personnalité ou ses "qualités".
On peut être apprécié pour des raisons similaires.
Mais s’il n’y a pas pour autant de points communs ou d'affinités réciproques on ne sera jamais amis, et à fortiori il n’y aura jamais de morceaux de vie communs surtout si on vit dans des univers différents.
Imaginer autre chose c’est perdre son temps et forcément aboutir à des déceptions.

L'électron libre aime butiner un peu partout, sans jamais se fixer.
Son prétendu statut lui permet de manger à tous les râteliers et lui fournit un alibi pour s'allier avec ce qu'il y a de mieux du moment, ce n'est donc pas quelqu'un de fiable.
Contrairement à l'apparence qu'il veut donner c'est un solitaire dans l'âme.

L’électron libre est en quête permanente, il ne vit pas ici et maintenant, mais ici et en même temps déjà ailleurs.
« Fuir le bonheur avant qu’il ne se sauve », pourrait parfois être sa devise.
Mais celle-ci n’est pas forcément partagée par ceux qu’il croise.

L’électron libre est donc un éternel insatisfait mais il se dit qu'après tout sa "liberté" a aussi son prix.
Mais au fait, la Liberté est-ce vraiment cela ?
Car alors qu’on peut choisir de ne pas être entièrement libre (choix de la longueur de la corde), l’électron libre ne le peut pas.

Quel rapport tout cela a-t-il avec l'aïkido se demandera le lecteur ?
La réponse est pourtant évidente : il est clair qu'un aïkidoka qui aurait les profils décrits ci-dessus n'aura jamais sa place dans un dojo d'aïkido traditionnel.

Do : chacun doit choisir sa voie

"L'aïkido c'est la liberté. Mais c'est aussi une discipline et notre liberté c'est justement de s'être choisi une discipline. Respecter sa discipline, c'est aussi se respecter soi-même car c'est nous qui l'avons choisie."(Me Tamura)
Il en va de même pour tous nos choix...

vendredi 22 mai 2009

L'aïkido, art de vivre...

La pratique et l’étude incluent des choix de vie.
On ne peut préconiser des échanges harmonieux sur un tatami et vivre différemment au sortir du dojo.
Les pressions de la société dite « moderne », celui de l’employeur, celui des embouteillages, celui des échéances, etc. tout cela crée le fameux « stress ».
Et en parallèle, on veut toujours plus de « plaisirs », un maximum de gains matériels et de préférence avec un minimum d’efforts.
Ce goût de l'effort se perd et nous baignons de plus en plus dans des univers de tricheurs-voleurs, où les plus « malins » s’en sortent souvent avec les honneurs, au détriment de toute morale.
Constatation frustrante qui n’arrange rien..
On comprend vite que tout cela constitue un cocktail de contradictions qui creuse le fossé entre les contraintes journalières et les espoirs de vie équilibrée.
Ceux-ci sont fréquemment contrariés par "les lois de la jungle" auxquelles nous sommes de plus en plus confrontés…
Il nous reste heureusement de nombreux choix, et l’aïkido peut apporter des réponses.
Sans avoir à vivre en ermite, on peut concilier un environnement qui nous est imposé avec des actions conformes à un idéal harmonieux.
La première des conditions est d’avoir la faculté de prendre du recul par rapport aux courants quotidiens.
La deuxième, tout aussi essentielle, est de ne pas suivre tête baissée la façon de vivre du voisin, du cousin, du copain, ou d’un modèle existant de l’autre côté de la terre (!)…avec le souci de faire comme les autres, qui croient eux aussi être dans le bon courant et au top de ce qui se fait, se pense, se vit…*
Car manque de bol, les meilleures solutions ne sont pas forcément celles adoptées par la majorité.
Il suffit de constater à quel point l’occident malade, croit se guérir par les drogues qui lui sont proposées à tout va et à outrance : antidépresseurs, neuroleptiques et somnifères dont les français sont d’ailleurs les champions de la consommation.
Toujours à la course de la performance, il se lance en même temps dans l’usage de substances survitaminées voir dopantes.
Ces 2 options, l’une comme l’autre à l’opposé de solutions « naturelles », font basculer la gestion du quotidien dans les excès, sans pour autant jamais rien résoudre dans le fonds.

* « Presque tous reçoivent leurs idées toutes faites et suivent toute leur vie l’opinion.
Ils parlent dans le style du temps, ils s’habillent selon la mode, non par aucun principe, mais pour faire comme les autres.
Imitateurs serviles qui disent oui ou non selon qu’on les a suggestionnés et croient après cela s’être déterminés eux-mêmes.
N’est-ce pas là de la folie ?
Folie incurable car les hommes ne se doutent pas qu’ils sont atteints de cette manie de l’imitation."
(Sagesse orientale)

Les jeunes et l’aïkido - éléments d’analyses et mises en garde

Comme toutes les disciplines, l’aïkido possède ses règles.
Elles sont particulièrement rigoureuses, issues de la culture orientale et sont réunies notamment sous le terme d’« étiquette ».
Plus que tous les autres arts martiaux, l’aïkido traditionnel, d’origine japonaise, inclut dans sa pratique une approche mentale particulièrement difficile d’accès pour un jeune.
Rien d’anormal à cela, l’enfant n’est pas un adulte en miniature mais un adulte en devenir et donc en construction.
Un cours d’aïkido ne peut convenir universellement aux jeunes de 6 à 16 ans.
La méthode pédagogique doit donc être adaptée à une tranche d’âge, par exemple de 6 à 9, de 10 à 12 puis aux pré ados et ados.
Certaines « qualités » sont requises avant toute inscription : minimum de faculté d’attention, de concentration et de discipline.

De même que pour les aïkidokas adultes, la recherche de l’harmonie relationnelle sur le tatami doit s’accompagner d’une vie saine à l’extérieur du dojo.
C’est dire à quel point le rôle d’un enseignant d’aïkido ne se limite pas aux seules limites matérielles du dojo.
Un esprit sain dans un corps sain…cela impose aussi la manière de gérer correctement son quotidien (nichi jo no taïdo).
Avoir acquit un week-end complet de repos (samedi et dimanche) n’oblige nullement à s’incruster devant la télé ou les jeux vidéos ou l’ordinateur jusqu’à des heures avancées de la nuit, au détriment de l’emploi du temps du lendemain …
Ces activités sont passives, n’enrichissent ni le corps ni l’esprit et sont particulièrement phagocytaires d’énergie (certains jeunes en overdose de jeux électroniques pètent d’ailleurs les plombs).
Il est désolant de voir parfois certains jeunes déserter leur cours d’aïkido « au profit » (de qui ?) de tels passe-temps.
La question du ratio quantité/qualité se pose alors indubitablement.
Faut-il privilégier l’inscription aux cours d’un grand nombre de - parfois pseudo - aïkidokas ou bien trier d’emblée selon des critères de profils (lesquels ?), d’investissement et d’assiduité ?
Faut-il ouvrir le dojo au plus grand nombre, au risque de diluer la qualité et le niveau moyen des aïkidokas, ou bien sérier dès le départ ?
On objectera alors, à juste titre, que l’aïkido ne doit pas être sectaire…

Le plus grand risque est qu’à vouloir plaire à tous on ne satisfasse personne et que surtout, l’aïkido se dénature au point que ça ne soit plus de l’aïkido, discipline parmi les plus rigoureuses…

dimanche 17 mai 2009

Aïkido traditionnel et fonctionnement « associatif »


La vraie victoire est la victoire sur soi

Dans un dojo chacun doit connaître sa place ; il n’y a pas de place à la contestation.
Par contre chacun est autorisé à donner son avis (c’est même souvent requis), le rôle du professeur étant d’expliquer.

Si un élève n’est pas d’accord il doit quitter le dojo car il n’est pas chez lui mais chez « le maître », celui qu’il est sensé avoir choisi.

En outre, un dojo est constitué du maître, des « uchi deshi »(le terme deshi serait plus approprié), sampaï, dohaï, kohaï…

Le tout doit constituer un ensemble harmonieux, ce à quoi chacun doit oeuvrer.

Si l’uchi deshi n’a aucun droit particulier, par contre il a davantage de devoirs. Il bénéficie d’une formation appelée à lui donner des éléments pour une future autonomie. Il jouit donc de la confiance de son professeur et en défend sa pratique et son approche.
S'il possède une forte personnalité, cela peut se présenter comme une qualité, tout dépendant de l'usage qu'il finit par en faire dans le cadre d'un dojo.

Pour cela, il doit être en mesure de pouvoir discerner personnalité et ego, ce dernier étant banni d'un dojo d'aïkido. Il n’est pas là pour déterminer les orientations du dojo mais pour apprendre.
S’il n’est pas d’accord il se choisit un autre maître ou crée son propre dojo.

Dans le cadre d’une association, même s’il cumule la fonction d’uchi deshi et celle d’un titre administratif (ce qui est fréquent) cela ne l’autorise en aucun cas à suppléer les décisions de son maître.

Rappelons que dans le cadre d’un dojo traditionnel, c’est le maître qui détermine les orientations de son enseignement et les moyens.

C’est pourquoi il choisit parmi ses élèves ceux qui lui paraissent les plus aptes à remplir des missions, quelles soient liées directement à l’aïkido ou purement administratives, les 2 étant valorisantes et formatrices.

Les décisions ou initiatives parallèles non agréées ne sont évidemment pas de mise.

Si ce type de fonctionnement n’est pas compris et/ou accepté il convient que le pratiquant s’inscrive dans un club sportif et non dans un dojo traditionnel.

"L'aïkido est le contraire d'un sport" (Morihei UESHIBA)

jeudi 16 avril 2009

L'Aïkido et les Séniors



Rappelons la nécessité de la poursuite d'une activité chez le 3e âge afin d'éviter les problèmes engendrés par la sédentarité qui à cette période de la vie se cumulent à ceux liés au vieillissement de l'organisme (athériosclérose, arthrose, osthéoporose). Le fondateur de l'aïkido a pratiqué jusqu'à la fin de sa vie (86 ans) et toujours avec autant d'efficacité.

L'aïkido peut répondre aux objectifs généraux de la pratique d'un sport du 3e âge :

- lutte contre le vieillissement par l'exercice de toutes les fonctions en particulier respiratoires : retrouver une amplitude correcte

- cardio-vasculaire

- meilleure adaptation à l'effort

- locomotrice : les mouvements exercés de façon régulière retardent l'évolution arthro-sique et ostéo-porotique

- recherche du plaisir et du bien-être par la prise de conscience corporelle et la pratique en groupe

- autonomie : reprise de la confiance en soi, revalorisation permettant de retrouver une indépendance et de se socialiser

Lors de sa visite d'aptitude, les épreuves d'effort seront à exclure car trop dangereuses et soumettant le pratiquant à un effort nettement supérieur à celui qui sera exigé lors de la pratique.

Enfin, on peut remarquer un "vieillissement psychologique" retardé chez l'aïkidoka. Alors que dans la plupart des sports la catégorie des vétérans commence entre 35 et 45 ans, en aïkido cette limite est reportée nettement au-delà.

L'importance de l'expérience en aïkido est tellement déterminante (étant un art et non un sport) que l'accumulation des années va de pair avec un accroissement de la qualité de la pratique : l'aïkidoka ne voit donc pas ses performances diminuer avec l'âge.

Compte-tenu qu’il n’y a pas de compétitions en aïkido, aucune recherche de performances physiques ne se trouve induite et chacun peut librement gérer selon sa propre approche et ses propres besoins, la pratique étant modulable à l’infini.

La lune et le doigt



The moon & the hand

En septembre dernier un jeune aïkidoka pratiquant depuis plusieurs années a fait savoir qu’il souhaitait changer d’activité car « il trouvait que l’aïkido n’était pas assez physique ».
C’est le reflet d’une incompréhension ou l’emploi d’un alibi…

Chacun étant libre il n’est nullement nécessaire de se justifier quand on décide de quitter un dojo ou découvrir une autre activité, de même que le maître peut décider de se séparer d’un élève sans avoir à se justifier…

Mais c’est l’occasion de rappeler que bien que l’aïkido ne soit pas dans la lignée des sports, à la recherche perpétuelle de performances physiques (surtout que l’aïkido n’est pas un sport), il est évidemment possible d’adopter la pratique que l’on souhaite en y donnant le rythme que l’on veut.
On dit en aïkido que « le partenaire est en quelque sorte notre propre miroir » ou bien « que l’on ne peut donner en aïkido que ce que l’on reçoit du partenaire ».
En conclusion ce jeune ne donnait rien et ne recevait rien.

Craignons que cela soit pareil quelque soit l’activité choisie et dans tous les actes de la vie courante tant que ces principes ne seront pas admis, assimilés et…appliqués.

On n’est pas aïkidoka que quelques heures par semaine : c’est aussi « un art de vivre » et « une philosophie ».

Ne pas comprendre cela, mieux vaut effectivement faire autre chose que de l’aïkido où l’on ne trouvera jamais sa voie.

Une fois de plus le sage montre la lune, l’imbécile ne voit que le doigt…

Attention : ces considérations générales n'ont rien de personnel et n'entachent en rien le souvenir des moments amicaux passés sur et en dehors des tatamis. La porte de notre dojo demeure biensur ouverte.

lundi 13 avril 2009

Sampai, dohai, kohai & Relations hiérarchiques dans un dojo d’aikido

Sampai, dohai, kohai

Dans la société japonaise dans son ensemble, l’élève ou le salarié plus ancien est le sampai , qui joue un rôle de tuteur pour le kohai, tandis que des personnes de même ancienneté sont dohai. Dans le cadre des arts martiaux comme dans les entreprises ou les administrations, les sampai assurent la formation des nouveaux arrivant, les forment aux us et coutumes locales, leur expliquent le fonctionnement interne de leur structure.

Dans la culture japonaise, le sampai est l'élève avancé et le kohai est le jeune élève. Le sampai a un rôle de tuteur auprès du kohai, et il a un rôle de relais de l'enseignement du sensei, le professeur ; en retour, le kohai doit le respect au sampai. Deux élèves de même ancienneté, quant à eux, sont mutuellement dohai.

Ce système hiérarchique est profondément ancré dans la société japonaise. Il s'applique à tous les niveaux de la société.

Dans les arts martiaux, l'élève ancien est là pour guider le nouvel élève. La notion de sampai et de kohai dépend exclusivement de l'ancienneté de l'élève dans l'art, pas de l'âge ni du grade.

Dans le cadre de l’aikido, la relation entre sampai et kohai peut être définie ainsi : "Si l’esprit de gratitude d’un sampai envers un kohai s’exprime par cette seule pensée « Merci, de m’avoir permis de bien travailler aujourd’hui », le kohai sera heureux ; de même si le kohai remercie le sampai de son enseignement, celui-ci sera content. Il est grotesque d’avoir à dire « Respectez-moi car je suis votre sampai ».
Le respect envers le sampai ne doit pas être provoqué, le kohai doit tout naturellement avoir envie de respecter le sampai. Ce dernier lui, prend soin du kohai car le kohai occupe la place qui est la sienne et mérite par là que l’on s’occupe de lui." (Me Tamura)

Celui-ci ajoute que la nature du travail avec un partenaire dépend du statut relatif du partenaire avec lequel on travaille. Ainsi, le rôle d’un sampai est de nous permettre d’exprimer pleinement notre technique, éventuellement de nous montrer par où notre technique pêche et de nous permettre de l’améliorer.
Du point de vue du sampai, il s’agit de traverser une corde raide entre la complaisance et l’obstruction.
Le travail avec un dohai est l’occasion de prendre la mesure de notre technique et de travailler les deux rôles de l’aïte (tori et uke) à plein régime technique et physique.
Enfin, le travail avec un kohai oblige à revenir sur notre propre pratique afin de mieux l’expliquer et oblige également à mettre dans le travail d’uke la souplesse et la fluidité qui manquent souvent aux débutants.

Nous disions plus haut que le statut de sampai ou de kohai était lié à l’ancienneté. On voit dans la description que nous en donnons que cela n’est pas totalement vrai pour l’aikido car il y a également une dimension technique. Ainsi, il peut se produire que des pratiquants plus récents, du fait d’une pratique plus intensive, acquièrent une compétence technique supérieure à des pratiquants plus anciens. Il faut alors trouver dans le dojo un modus vivendi pas toujours évident qui fasse sa place à la fois à l’expérience des plus anciens auxquels l’expérience confère plus de recul et une vision souvent plus large, et à la qualité technique des plus jeunes. C’est là une des fonctions les plus délicates de l’enseignant.

Et l’enseignant dans tout ça ?

Normalement, l’enseignant (le maître du dojo) jouit d’une certaine prééminence par rapport à ces relations. Il est le référent, en tant qu’il transmet lui-même l’enseignement reçu d’autres enseignants plus avancés et en tant qu’il a (théoriquement) été désigné par ces mêmes enseignants comme étant la personne devant effectuer cette transmission.
De ce fait, si le statut relatif de deux pratiquants peut être peu clair, l’identité et la place de l’enseignant (le maître du dojo) sont supposés être connaissance commune. Sans avoir nécessairement le dernier mot, l’enseignant impose de par sa fonction un point technique à travailler, un type de travail particulier que tous les pratiquants à son cours sont tenus de respecter faute de quoi ils devront quitter le dojo.

La position d’enseignant se double de celle de sampai de l’ensemble du dojo (en tant que pratiquant le plus ancien) et de référent technique (pratiquant le plus avancé techniquement).
Avec le chevauchement des générations, ce n’est toutefois plus le cas général, et les jeunes enseignants doivent composer avec des pratiquants plus expérimentés ou plus avancés techniquement, parfois plus rétifs à la remise en cause de leurs acquis techniques par un pratiquant plus jeune. Il convient alors que ces jeunes pratiquants envisagent de créer leur propre dojo, ou une succursale du dojo de leur maître.

Une chose est à éviter systématiquement : le cours dans le cours. Quelle que soit sa propre compétence technique, il faut banir de se substituer à l’enseignant ou d’endosser le rôle d’assistant de l’enseignant (uchi deshi) si ce dernier ne l’a pas explicitement demandé. En faisant cela, non seulement on se prive d’une occasion de travailler ce que propose l’enseignant, mais même avec la meilleure volonté, on induit surtout de la confusion dans l’esprit du kohai dont on essaie de prendre soin.
Dans certains dojos, il est parfois difficile de faire la part entre le rôle de sampai et le moment où on commence à se substituer à l’enseignant. Mais normalement ce problème ne devrait pas exister si l'on considère que chacun doit connaître sa place.

Le Dojo et l’association

Si dans la pratique quotidienne, le cadre du dojo neutralise la plupart des hiérarchies sociales en vigueur à l’extérieur , celles-ci peuvent revenir en force dans le cadre de la structure associative qui fonde la structure de la plupart des dojos français. Les modalités des statuts d’une association loi 1901 sont très libres (pouvant autoriser des positions à vie ou un fonctionnement uniquement par cooptation, sauf s'il s'agit d'une section d’une association multisports) et peuvent de ce fait reproduire la hiérarchie traditionnelle d’un dojo, il n’en va pas de même si l’association veut obtenir l’agrément « jeunesse et sport ». Or, ce dernier est actuellement discriminant pour l’accès aux salles de sport publiques, condition nécessaire de fonctionnement pour les dojos ne disposant pas de leurs propres locaux. Un fonctionnement démocratique, y compris une équitable représentation des licenciés mineurs, est un des critères essentiels de l’agrément.
En outre, pour éviter les conflits d’intérêt, dans les dojos où des enseignants sont rémunérés, ceux-ci sont écartés du bureau (ils ne peuvent être ni président, ni trésorier).
Une troisième hiérarchie, fondée sur la disposition à donner du temps à l’association, apparaît alors, hiérarchie qui n’a aucune raison de recouper les précédentes.

Tout cela n’est d’ailleurs pas nécessairement inscrit dans le fonctionnement formel de l’association. Ainsi, une personne ne remplissant aucun mandat au sein de l’association pourra avoir une action administrative importante (tenue des fichiers des adhérents, recueil des demandes de licences et des cotisations, tenue du site web), et être reconnue pour cela en tant qu'uchi deshi en référence à une gestion "traditionnelle".

Un fonctionnement traditionnel de dojo (et non franco-français) peut et doit pallier à ces approches à priori antagonistes, la priorité devant être liée à la notion orientale : un maître, un dojo.

Différents lieux, différentes hiérarchies

On voit aisément comment tout cela peut créer des tensions au sein d’un dojo. Il n’existe pas à notre connaissance de recette miracle pour gérer ces recoupements, les réactions sur ce sujet étant par trop individuelles. En revanche, il semble qu’il faille rappeler un principe général de fonctionnement qui nous est sans doute moins naturel qu’aux Japonais : la variation des hiérarchies en fonction de la circonstance.
Ainsi, l’étiquette impose de considérer comme hiérarchiquement supérieur l’enseignant (le maitre du dojo) en train de faire le cours et d’essayer de faire ce qu’il demande, quels que soit notre propre opinion sur la pertinence de l’exercice demandé ou la gestion du dojo.

C’est en dehors du cadre du cours proprement dit que les autres pratiquants peuvent exprimer leurs avis sur un point ou sur un autre.

Ce texte, bien qu'issu de différentes sources, a reçu la gratieuse autorisation de M. Mathieu Perona (Paris) pour une reprise de son texte.
(http://www.parisaikidoclub.com/spip/spip.php?article624)

ORIENT-OCCIDENT et YIN-YANG

ORIENT-OCCIDENT

Avant de commencer l'étude pratique de la technique, il est nous pensons, nécessaire de connaître les doctrines orientales qui sont à l'origine de l'aïkido.
Souvent les gens disent : « l'Est est l'Est, l'Ouest est l'Ouest » ou encore « l'Orient et l'Occident sont deux mondes opposés ». En réalité, il est difficile de trancher aussi définitivement.
Il peut y avoir une plus forte tendance d'un côté comme de l'autre, mais une différence aussi nette est impossible à établir. Absolument le Yang, absolument le Yin, cela n'existe pas. Dans le Yang il y a le Yin, dans le Yin il y a le Yang...
La pensée occidentale, systématique, analytique, est claire, facile à comprendre, mais...
La pensée orientale est très vaste, globale, synthétique ; on ne sait trop par où commencer pour comprendre.
En Occident, science, religion, philosophie sont des domaines distincts ; en Orient, ils constituent un tout.
Si vous tenez absolument à donner un nom à ce tout, nous pouvons dire : méthode pratique et expérimentale de vie, art de vivre, compréhension de la vie. L'art martial est exemplaire.
Qu'est l'art martial ? Ce n'est pas seulement contrôler l'adversaire, le convaincre ou le tuer. Tuer, ce n'est que le début de l'étude. Ensuite apparaissent les notions de défense, de santé, d'éducation spirituelle, d'art de vivre quotidiennement pour parvenir enfin à l'homme réalisé.
Pour pratiquer l'art martial, vous étudiez la diététique, l'anatomie, la psychologie, la météorologie, l'astrologie, la géologie, la sociologie, etc.

Pour le combat, ces études s'imposent, elles sont indispensables. C'est un vaste programme. Ensemble, elles forment l'art martial. Il se peut que s'exprimer ainsi fasse dire aux occidentaux qu'ils ne comprennent pas les japonais. Cependant, tous ces phénomènes existent autour de l'homme vivant. A chaque seconde, chaque minute, ils forment la réalité, il est donc difficile de vivre dans leur ignorance.
Pensez-y ! Nous ne voulons pas dire, évidemment, qu'il faille étudier toutes ces matières séparément, mais qu'il faut en connaître le principe. Pour ce faire, nous avons choisi le Budo, mais nous aurions pu choisir la voie de l'art, la voie de la médecine ou toute autre voie.
Quand vous avez fait vôtre ce principe, il faut savoir l'appliquer à tout. Si ce principe et la science concernée concordent, alors là est la vérité.

YIN YANG

Une feuille de papier se compose d'un recto et d'un verso, d'un haut et d'un bas, d'une droite et d'une gauche. Un aimant possède deux pôles, que vous le coupiez en deux ou en cinq, on retrouve toujours deux pôles.
Cela pour dire que dans Un il y a deux. Ainsi en est-il de tout ce qui existe. « Yin - Yang » exprime cette bipolarité.
Le Yin - Yang d'une journée est la nuit et le jour ; le Yin - Yang de l'année est l'hiver et l'été ; dans l'humanité, il y a l'homme et la femme, tout est Yin et Yang, tout est manifestation du Un. Le bien et le mal, le bon et le mauvais, l'amour et la haine, ne sont que les deux faces d'une même réalité. On dit « il n'y a pas loin de l'amour à la haine, c'est pour cela qu'une telle expression est possible, c'est parce qu'il y a le mal qu'il y a le bien.
Le monde du bien pur ne peut exister ; la paix n'existe qu'en fonction de la guerre et la guerre ne saurait exister qu'en fonction de la paix. Ce sont deux états qui n'existent nécessairement qu'imbriqués l'un dans l'autre.
De même en aïkido, c'est parce qu'il y a Aite que la pratique est possible. Quand vous êtes seul, Aite est votre manque de volonté, votre paresse, votre orgueil.
Plus votre adversaire est fort et méchant, plus vous devez éprouver de la reconnaissance envers lui dans la mesure où il vous contraint à vous perfectionner, il est souhaitable que la différence entre Aite et vous-même soit la plus grande possible, il ne faut pas chercher à rejeter cette différence car le rejet est l'autre face de l'amour.
L'homme désire toujours ce qu'il n'a pas : l'hiver il pense à l'été, l'été à la fraîcheur. Il est attiré par les femmes, les femmes par les hommes. Cela apparaît comme contraire mais en réalité, il en est ainsi par désir du Un, du retour à l’Un. C'est très simple, mais ce sens du Un, qui n'est pas compris, est la source de tous les maux et de toutes les difficultés de l'homme...c'est humain.
Si vous n'aimez pas, vous voulez rejeter. Si, par exemple, un individu est mauvais, vous le mettez en prison et vous pensez que c'est la solution. Mais en prison, il faut le nourrir ; donc travailler pour lui ! Le tuer, alors ? Voilà la bonne solution ! Alors vous en tuez un, puis un autre, cela ne s'arrête jamais...Ce n'est donc pas encore la solution. Songez aux camps de concentration de la dernière guerre mondiale...à l'épuration !... Vous comprendrez ce que nous voulons dire…
La victoire d'hier est la défaite d'aujourd'hui. Fort aujourd'hui, faible demain !

Texte inspiré d'un grand maître Japonais vivant en France

mardi 7 avril 2009

Un cours d’aïkido traditionnel dans nos dojos

Comment s’articule un cours d’aïkido n’est pas ici notre propos.
D’autres pages y sont consacrées et l’on retrouve les mêmes schémas à peu près dans tous les dojos.
Par contre, il nous paraît utile de préciser notre approche de l’étude, qui se différencie fondamentalement.
Nos cours se déroulent toujours autour d’un thème à démontrer.
Le thème est constitué préférentiellement de l’une des bases sur laquelle on mettra l’accent.
Ces notions sont irimi, ma ai, mouvement infundibuliforme, centres, être centré, prendre le centre d’un mouvement, le shisei, le zanshin, atémi, kokyu ryoku, kamae, kinonagare, taïsabaki, tekatana, le déséquilibre, etc.
On est donc à l’opposé de l’étude d’un catalogue, par exemple ikkyo, nikyo, sankyo, etc.…
Une technique peut être apprise en quelques cours voir quelques heures, savoir l’utiliser correctement est une autre histoire.
En fait une technique doit s’imposer sans qu’on l’ait choisie : c’est l’ensemble des circonstances (toutes les bases réunies) qui déterminera la technique appropriée.
Il « suffit » que l’une des bases ne soit pas respectée pour que cela devienne autre chose que de l’aïkido.

Des images réalistes fréquemment citées :
- « à 1 mm près ce n’est plus de l’aïkido »
- « apprenez les techniques et oubliez les »
- « une technique réussie vous êtes vivant, ratée vous êtes mort ».
Si elle est ratée, ce n’est pas forcément parce qu’elle est mal maîtrisée mais très certainement parce qu’il manquera l’une des bases !

Les techniques reposent donc sur des « bases », sans lesquelles notre discipline martiale s’apparenterait au ju jitsu, au hapkido, à la self défense, au close-combat, et bien d’autres disciplines martiales ou sports de combat…
Bien que certaines techniques se ressemblent c’est en cela aussi que l’aïkido se différencie.

Par ailleurs, nous nous efforçons le plus tôt possible de travailler en ju no geiko (fluide) car c’est cette forme qui nous paraît la plus appropriée pour étudier la notion de kinonagare, notion essentielle pour nous.
De même, nous abordons les mouvements dans leurs globalités avant d’en étudier les détails, comme le font du reste les orientaux.

En parallèle à l’apprentissage des techniques, nous nous efforçons de placer et d’utiliser notre corps différemment.
La maîtrise de cet ensemble constitue la difficulté.
C’est ce qui fait aussi l’attrait de l’aïkido car on n’a jamais fini d’apprendre et de percevoir toutes ces notions et pourtant dans nos dojos « on enseigne dès le 2e jour »…

Hakama & grades en aïkido

Une fois de plus, il paraît utile de rappeler que le hakama est un vêtement traditionnel japonais et qu’à ce titre il est porté par les pratiquants d’arts martiaux traditionnels japonais, dont l’aïkido.
Il n’est nullement lié à un grade quelconque ni au parcours du pratiquant.
Tout aïkidoka, dès son inscription aux cours, a donc la possibilité de le porter.
Une possibilité n’est pas une obligation car un nouvel aïkidoka n’a pas la certitude d’une future longue pratique et l’achat d’un hakama s’ajoute au coût de l’équipement et de l’inscription.
Par ailleurs quand on débute, la gestion du port du hakama s’ajoute à l’apprentissage et le port du hakama n’est pas ce qui est le plus important.
Il faut savoir aussi que dans l’esprit de la plupart des aïkidokas, le hakama suppose, à tort, un certain parcours autorisant tout type de projections, ce qui n’est pas forcément le cas.
Le fait que peu de dojos respectent cette tradition vestimentaire dès le 6e kyu ne favorise pas une juste appréciation.
Attention donc dans les stages où par nature, la pratique s’effectue avec de nombreux partenaires qui ne connaissent pas vos niveaux de maîtrise des chutes, même si vous portez un hakama…

Uchi deshi, bénévolat et engagement associatif

Pour qu’un club sportif ou un dojo fonctionnent, outre bien entendu l’enseignement sérieux de la discipline, il faut aussi que les contraintes des tâches administratives soient assurées correctement.
Qu’on le veuille ou non, il y a très peu de volontaires et parmi eux très peu d’élus.
Cela signifie qu’il peut y avoir d’une part des candidats qui n’auront pas forcément la compétence ou la confiance de leur maître, et d’autre part des consommateurs qui ne veulent pas accepter la moindre tâche, estimant soit qu’ils n’ont pas le temps, soit qu’il n’y a aucune obligation, ayant réglé leur cotisation.
C’est une grave erreur car on ne peut recevoir sans donner et la cotisation ne correspond qu’à une inscription administrative destinée à couvrir les dépenses matérielles du dojo. Elle ne donne lieu à aucun droit.
Par contre la personne s’inscrivant dans un dojo traditionnel doit être consciente qu’elle s’engage à participer activement à son fonctionnement.
Il ne suffit donc pas d’être présent aux cours car si les cours ne peuvent avoir lieu sans le professeur il est indispensable que des aïkidokas consacrent un petit peu de leur temps privé pour faire que tout s’emboîte.
En réalité il y a de moins en moins de gens compétents qui s’engagent bénévolement pour une communauté associative.
Tout le monde veut tout, tout de suite, et de surcroît ne rien donner sauf si contrepartie financière.
Tout en fait tourne inlassablement autour du fric puisque ne dit on pas que le temps c’est de l’argent.
Et puisque tout à un prix, tout est monnayé.
En aïkido traditionnel, l’approche doit être différente : ce sont des uchi deshi (1) c’est-à-dire des pratiquants se démarquant du lot et appelés à assister le maître dans tous les domaines, tant sur le plan de la discipline elle-même que dans l’ensemble de tâches paressant à tort moins gratifiantes, telles que le recueil des inscriptions, les suivis administratifs et comptables, la promotion du dojo, les relations extérieures, etc
Les uchi deshi sont donc indispensables à la vie d’un dojo.
En prenant en charge ce type de responsabilités le pratiquant se situe dans la voie d’une autonomie future.
C’est aussi le témoignage d’une marque de confiance de la part du maître.


(1) le terme uchi deshi est utilisé ici car il nous paraît le plus approprié bien qu’il soit évident que son engagement envers le maître et son dojo ne puisse à notre époque inclure son hébergement 24h sur 24 au service du maître en contrepartie de l’enseignement reçu, comme dans le temps au Japon…

mardi 24 février 2009

Uchi deshi, bénévolat et engagement associatif

Pour qu’un club sportif ou un dojo fonctionnent, outre bien entendu l’enseignement sérieux de la discipline, il faut aussi que les contraintes des tâches administratives soient assurées correctement.
Qu’on le veuille ou non, il y a très peu de volontaires et parmi eux très peu d’élus.
Cela signifie qu’il peut y avoir d’une part des candidats qui n’auront pas forcément la compétence ou la confiance de leur maître, et d’autre part des consommateurs qui ne veulent pas accepter la moindre tâche, estimant soit qu’ils n’ont pas le temps, soit qu’il n’y a aucune obligation, ayant réglé leur cotisation.

C’est une grave erreur car on ne peut recevoir sans donner et la cotisation ne correspond qu’à une inscription administrative destinée à couvrir les dépenses matérielles du dojo.
Elle ne donne lieu à aucun droit.

Par contre la personne s’inscrivant dans
un dojo traditionnel doit être consciente qu’elle s’engage à participer activement à son fonctionnement. Il ne suffit donc pas d’être présent aux cours car si les cours ne peuvent avoir lieu sans le professeur il est indispensable que des aïkidokas consacrent un petit peu de leur temps privé pour faire que tout s’emboîte.
En réalité il y a de moins en moins de gens compétents qui
s’engagent bénévolement pour une communauté associative.
Tout le monde veut tout, tout de suite, et de surcroît ne rien donner sauf si contrepartie financière.
Tout en fait tourne inlassablement autour du fric puisque ne dit on pas que le temps c’est de l’argent.
Et puisque tout à un prix, tout est monnayé.

En aïkido traditionnel, l’approche doit être différente : ce sont des uchi deshi (1) c’est-à-dire des pratiquants se démarquant du lot et appelés à assister le maître dans tous les domaines, tant sur le plan de la discipline elle-même que dans l’ensemble de tâches paressant à tort moins gratifiantes, telles que le recueil des inscriptions, les suivis administratifs et comptables, la promotion du dojo, les relations extérieures, etc
Les uchi deshi sont donc indispensables à la vie d’un dojo. En prenant en charge ce type de responsabilités le pratiquant se situe dans la voie d’une autonomie future. C’est aussi le témoignage d’une marque de confia
nce de la part du maître.


La lune et la main

(1) le terme uchi deshi est utilisé ici car il nous paraît le plus approprié bien qu’il soit évident que son engagement envers le maître et son dojo ne puisse à notre époque inclure son hébergement 24h sur 24 au service du maître en contrepartie de l’enseignement reçu, comme dans le temps au Japon…

mardi 3 février 2009

Quelques images du samedi 31.01.09



Participaient à ce cours : Gérard (of course), Dominique, Paulo, Victor, Franck, Fançois, les 2 complices Laura et Aurélie, les 2 compères Yanis et Mehdi, Salem le nouvel inscrit du jour, Marie-Noëlle, Georgio, David et derrière la HandyCam...Rachid

dimanche 4 janvier 2009

Nichi Jo No Tai Do








Mensonges commerciaux et Tradition

C’est parce que nous sommes particulièrement attachés à nos libertés que nous avons choisi de pratiquer l’aïkido en respectant les notions traditionnelles d’origine, comme au Japon.
C’est pour cela que nous choisissons notre dojo (un maître - un dojo) et celui-là plutôt qu’un autre.

Le respect de l’étiquette fait aussi partie de nos libertés.
Ce n’est pas pour autant que cela doive constituer une école de moutons bien au contraire, chacun devant trouver sa propre voie en s’appropriant "son aïkido" selon sa morphologie, son parcourt, ses recherches…

Avant de pouvoir appréhender on imite, on survole. Puis on revient dans les détails afin de comprendre pourquoi ça fonctionne (ou pas).
On peut apprendre une technique en que
lques jours voir quelques heures ; savoir l’utiliser c’est une autre histoire… Seule une longue pratique peut permettre d’appréhender l’aïkido et…de l’oublier…
Même si vous lisez 1000 livres "pour élever un enfant", ça ne s’apprend pas pour autant dans les bouquins : ça se transmet.

L’aïkido c’est pareil : ça se pratique et c’est du domaine du ressenti.

Si on vous propose des bouquins, des vidéos ou des méthodes miraculeuses pour enseigner l’aïkido, soyez sûr qu’on vous prend pour un gogo : la technique ne se vend pas, elle se transmet de maître à élève.

A méditer



Aïkido et quotidien

Le week-end commence-t-il le vendredi soir après le travail ou au coucher ? ou bien le samedi matin en se levant ? L’aïkido fait-il partie des loisirs (notamment du week-end) ou une obligation que l’on s’est fixée ou les 2 ?
Chacun doit s’interroger : si l’aïkido ne fait pas partie de nos choix et de nos libertés, il faut arrêter de le pratiquer et il vaut mieux alors s’inscrire dans un club privé multidisciplinaire (genre muscu-gym-step-natation) et multi horaires…

Un dojo n’a que faire de consommateurs.

Les gens perdent le goût de l’effort et ne recherchent que les plaisirs faciles et futiles.
Ils s‘éloignent en cela de la conception du misogi qu’enseigne aussi notre aïkido.
Qui est le plus méritant : celui qui n’a pas beaucoup de potentiel mais utilise tous ses moyens ou celui qui possède de gros potentiels mais ne les utilise pas ?

Toujours plus…
Aujourd’hui dans le marasme des choix de vies, l’être humain ne sait même plus dans quel but mener sa vie.
Quand il a du 3% il veut du 5, et quand il a du 5 il veut du 8, puis du 10, puis du 20…
Ce sont ces conceptions qui nous pourrissent la vie et conduisent à de flaglants désastres, les exemples ne manquent pas.
C’est aussi comme les compétitions sportives…toujours vouloir dépasser l’Autre en performances, en en oubliant le pourquoi du sport.

L’argent, le " sport ", la politique, les Pouvoirs…tout cela se mélange allègrement dans nos sociétés qui tendent à s’uniformiser tristement au point de nous en faire quitter les fondements de la Vie et les véritables valeurs.

Un jour de plus = un jour de moins…
L’argent ne fait pas le bonheur, sauf si on le donne…

Pourquoi des gens richissimes ne s’en aperçoivent-ils qu’à l’automne de leur vie ?
Une image très belle que l’on peut exploiter au quotidien : on débute en arts martiaux avec une ceinture blanche puis on a une noire et à l’issue d’une longue pratique, celle-ci se décolore et redevient blanche : la boucle est bouclée.

L'aïkido est un art, "pour un artiste la minorité a toujours raison, la majorité est redoutable."
"L’art est un détour par lequel le rêve retrouve le chemin de la réalité". (Freud)

Prendre soin de ses genoux en pratiquant l’Aïkido

Les problèmes de genoux sont fréquents.

Voilà des phrases qu’on peut entendre dans chaque Dojo :

- je ne peux pas monter sur le tatami aujourd’hui, j’ai mal aux genoux !
- est-ce que je peux travailler debout, j’ai trop mal pour faire cette technique à genoux ?
Une étude a montré que près de la moitié des pratiquants d’Aïkido ont des problèmes de genoux durant une saison, au point que cela gêne leur pratique.
Ces problèmes sont essentiellement des douleurs qui se répètent souvent sans cause apparente.
Ils touchent autant les hommes que les femmes, mais d’abord les plus gradés, qui sont aussi les plus âgés.
Cela signifie-t-il que l’Aïkido est dangereux pour les genoux ?

Non, bien au contraire, l’Aïkido est une pratique de santé.

L’Aïkido est une pratique de purification profonde qui tend à développer, protéger et fortifier le corps et l’esprit dans le calme, le contrôle de soi et l’harmonie.

Tant que l’Aïkido sera pratiqué comme un budo, il sera bon pour la santé.
Mais s’il est pratiqué comme un sport, alors il y aura des problèmes.

La fréquence des problèmes de genoux est élevée puisque 45% des aïkidokas ont été gênés dans leur pratique durant la saison : 40% des pratiquants ont eu des douleurs, 16% des blocages (incomplets), 13% une instabilité.
La douleur est le plus souvent à l'avant du genou ou à plusieurs endroits.
Une fois sur deux, la douleur s'est répétée de temps en temps toute la saison et n’a pas de facteur déclenchant particulier.
La part des accidents d’aïkido est faible (10% des problèmes).

Ces problèmes se répètent souvent de saison en saison, puisque 43% des pratiquants ont eu des problèmes de genoux durant les saisons précédentes.
La douleur est ce dont ils se souviennent le plus.

Les problèmes sont plus fréquents chez ceux qui pratiquent depuis plus de 5 ans et plus encore chez les plus gradés (Shodan et plus). Mais les plus anciens dans la pratique et les plus gradés sont aussi les plus âgés.
Par contre, les problèmes sont les mêmes pour les hommes et les femmes.
En d’autres termes, les techniques sont bonnes pour la santé si elles sont bien réalisées et traumatisantes si elles sont négligées.

La plupart des budos ont eu leur origine dans une sorte de programme d’amélioration physique développé en arts de self défense, puis en budo raffiné.

Parmi les excellents combattants, la longévité est certainement liée à l’amélioration de leur aptitude physique pendant l’entraînement du Budo.
Il faut comprendre toutefois que l’Aïkido est un Budo et non pas un programme d’amélioration physique. L’Aïkido améliore seulement la santé comme résultat des exercices du budo.
De plus, n’oublions pas que les genoux sont sollicités dans toutes les activités de la vie courante, comme dans pratiquement tous les sports et les arts martiaux. Ils vieillissent aussi.
Par ailleurs, les pratiquants sont de plus en plus âgés. Ne serait-ce qu’à cause de cela, nous devons prendre soin de nos genoux.

Quels sont les mouvements à risque ?

Une analyse biomécanique du genou montre que les mouvements pour lesquels il faut être vigilant sont essentiellement :

1. Descendre et se relever lors des ukemi,

2. S’agenouiller et se relever de la position seiza,

3. Travailler à genoux en Suwari Waza et Hanmi Handachi Waza,

4. En Tachi Waza, les pivots : Tai No Henka, Irimi-Tenkan et Taï Sabaki.

Pourquoi faut-il faire attention à ces mouvements ?
La réponse tient aux particularités de l'articulation du genou :
• Elle supporte tout le poids du corps,

• Elle ne fonctionne que dans une direction (flexion-extension),

• Elle est très superficielle (donc entourée de peu de muscles),
• Elle comporte des ménisques qui compensent le faible emboîtement entre le fémur et le tibia,

• A l'avant, la rotule améliore la transmission de la force du muscle quadriceps pour l'extension de la jambe.

Ces particularités du genou expliquent les quatre mouvements identifiés comme à risque

1. Lorsque Uke descend le corps avant une chute ou se relève après, il contracte le muscle quadriceps.
Or, plus la jambe est fléchie, plus la contraction du quadriceps (le muscle à l'avant de la cuisse) entraîne une pression de la rotule sur le bas du fémur. La répétition de ces frottements plusieurs centaines de fois par cours peut entraîner une usure du cartilage, des douleurs à la flexion (syndrome fémororotulien) et, à terme, une arthrose du genou.
La contraction du quadriceps entraîne une pression de la rotule sur le fémur (la force résultante R) très importante quand le genou est fléchi.
2. Lorsque, plusieurs dizaines de fois par cours, le pratiquant s'assied en position Seiza ou se relève à partir de cette position, le même problème de contraction du quadriceps sur genou fléchi se retrouve.
De plus, la forte flexion du genou entraîne un mouvement des ménisques qui reculent et se déforment pour accompagner le glissement des surfaces articulaires du bas du fémur sur le plateau tibial. La flexion complète sollicite au maximum les ménisques, et ils peuvent être lésés s'ils ne suivent pas exactement les mouvements des os. Les atteintes méniscales peuvent elles
aussi évoluer vers l'arthrose du genou.
Toutefois, la position Seiza en elle-même est une position de repos où les tensions musculaires sont faibles.

3. Lors du travail en Suwari Waza
4. Le genou est toujours proche de la flexion maximale. Dans cette position, les ligaments latéraux sont détendus (donc jouent moins leur rôle stabilisateur) et les ménisques sont sollicités.
De plus, le genou est proche du sol. Normalement, seule la tubérosité tibiale antérieure est au contact du sol, mais sur un Tatami mou, la surface de contact est plus importante. Un appui sur la rotule serait très néfaste pour l'articulation fémoro-rotulienne.

4. Enfin, pour réaliser la plupart des techniques d’Aïkido, Tori a besoin de faire des changements de direction basés sur des pivots. Si le pivot est réalisé alors que le pied est en appui, le genou est sollicité en torsion alors qu'il est conçu pour
travailler seulement en flexion et extension. Des sollicitations répétées en torsion peuvent entraîner des lésions des ligaments, notamment au niveau des ligaments croisés antérieurs.
5. La position Suwari Wasa est manifestement délicate pour nos genoux occidentaux, mais sa biomécanique n’a jamais été étudiée précisément.

Comment pratiquer sans mettre ses genoux en danger ?

La première prévention, et la plus importante, c’est de pratiquer juste, c’est-à-dire, tout simplement, d’apprendre l’Aïkido.

L’Aïkido est un Budo qui permet de se connaître soi-même et de travailler sur soi-même.
Pour cela, il faut éduquer ses gestes, travailler sur la perception de son attitude et de ses mouvements et s’adapter à son corps, car chacun est différent.

Le rôle du professeur est important pour guider cet apprentissage, faire prendre conscience des bonnes et mauvaises attitudes et de leurs conséquences.

Mais, finalement, c'est l'élève qui va prendre en compte ou non cet enseignement dans sa pratique.

Ceci étant précisé, voici quelques conseils pour la pratique

• D’une manière générale, lors des innombrables flexions et extensions dues aux Ukemi et à la position Seiza, il faut éviter les chocs répétés sur les genoux et les prises d’appui en reportant tout son poids sur un seul genou.
Pour se relever après Ukemi, il convient de rassembler les deux pieds sous les hanches (fesses) et d’éviter ainsi les porte-à-faux : la poussée s’effectue donc sur les deux jambes en répartissant le travail entre les ischio-jambiers, les fessiers et les quadriceps.

Un geste à éviter : se relever en forçant sur un seul genou.
Rassembler ses jambes sous les fesses permet de se relever en répartissant le poids sur les deux genoux. • La descente du corps (contraction excentrique) avant Ukemi doit être également travaillée de la même manière : les deux points d’appui cèdent sous les hanches en utilisant la force des hanches pour un minimum de force des jambes (Kokyu Ryoku). Descente du corps à la verticale au dessus des appuis.
• Seiza : pour s’asseoir (Suwarikata). En position debout, les deux pieds sont joints, écarter et plier légèrement les genoux (la main droite écarte les plis du Hakama). Poser délicatement un genou, puis l’autre. Allonger les pieds, les gros orteils se croisent, le poids vient s’appliquer sur les talons (et non pas sur les genoux) et on s’assied entre les talons tout en restant bien vertical.
Il faut avoir l’impression de soutenir le ciel avec la tête ou d’être suspendu au ciel (sensation d’auto-grandissement, étirement de la colonne vertébrale).

Bien s’asseoir en Seiza. Le poids du corps est toujours au dessus des talons et non des genoux.

• Pour se relever de la position Seiza (Tachikata) : la hanche s’élève, les doigts de pied prennent appui, le pied droit vient au niveau du genou gauche. Se dresser calmement en prenant bien appui sur les deux pieds sans se pencher. La force dans les hanches, pousser vers le ciel (autograndissement) et diriger le mental vers l’avant.
Se relever de Seiza en poussant sur les deux genoux. Attention à garder le pied sur la même ligne que le genou. position Seiza étant une position de repos, il n’y pas de grande tension dans le quadriceps, sauf en cas de rigidité du muscle. Elle n’est donc pas dangereuse pour l’articulation fémoro-rotulienne (le problème est surtout lorsqu’on se relève).
Par contre, la flexion étant maximale, les ménisques sont très sollicités. La principale contrainte dans cette position provient du manque de souplesse de la cheville (elle est en extension maximale) et de la compression qui gêne la circulation du sang. En conséquence, la position Seiza doit être utilisée mais sans aller au-delà de la limite du tolérable.
Trois positions alternatives à Seiza sont possibles tout en gardant la verticalité : assis en tailleur, assis jambes fléchies de côté, assis talons joints devant jambes fléchies.
Trois positions alternatives à Seiza Particularité pour les enfants : si les adultes ont tendance à trop "forcer", c’est l’inverse pour les enfants. Si on leur propose de se mettre en tailleur au lieu de Seiza, ils le feront tout de suite. Il faut donc insister auprès d’eux sur l’intérêt d’apprendre et de respecter cette position, sans toutefois aller jusqu’à la gêne ou la douleur.
• Suwari Waza : rester assis en Seiza et se déplacer à genoux sont des gestes traditionnels pour les japonais, mais difficiles pour nous qui ne les avons pas pratiqués dès la petite enfance. De plus, nos genoux sont différents de ceux des Asiatiques et moins adaptés à ces mouvements. Il nous faut donc apprendre progressivement le travail à genoux
1. Apprendre d’abord à se déplacer en Shikko avant de faire des techniques. Lors de Shikko (marche à genoux), il faut prêter la plus grande attention à la répartition des masses. Le poids doit porter sur les pieds, dans le prolongement de la
colonne vertébrale. Shikko : suivant l'axe vertical du corps et non pas en avant sur les genoux. Le point de contact sur le Tatami est la pointe du tibia (tubérosité tibiale antérieure) et jamais la rotule.
2. Le travail en Suwari Waza vient ensuite. Il est important pour l'apprentissage de l'Aïkido du fait des déplacements plus limités que debout.
De plus, ce travail est bon pour la santé car il déverrouille et assouplit les orteils, les chevilles et les jambes.
La force, comme toujours, doit se situer au niveau des hanches, en veillant à rester vertical et à toujours ramener ses pieds sous le centre.

Le professeur doit veiller à travailler en Suwari Waza avec modération, par séquences en alternance avec le travail debout (en s’adaptant au public).
Pour les élèves, ne pas aller au-delà des limites du tolérable et alors ne pas hésiter à
travailler debout sans avoir honte (le professeur doit proposer cette possibilité). Bonne position en Suwari Waza : verticalité et pieds rassemblés.
Un geste à éviter en Suwari Waza : reporter tout son poids sur un seul genou
• En Tachi Waza, les déplacements en pivot (Irimi-Tenkan, Taï Sabaki) ne doivent pas solliciter les genoux en rotation et en force.
Rappelons que l’articulation du genou n’est pas conçue pour les rotations et donc, qu’à ce titre, il est impératif de porter son attention sur l’ouverture de la hanche afin de soulager les genoux et les pieds. Il convient donc de travailler les genoux déverrouillés, un peu fléchis, en position de ressort et d’entamer les pivots en libérant la hanche avec une amorce de rotation avant que le pied, et donc le genou, ne soit en appui sur le sol.

Ouverture de la hanche pendant un pivot.

Un geste à éviter en Tachi Waza : pivoter avec le poids en appui sur le genou qui pivote.

• De manière générale, il faut marcher et se déplacer en évitant le plus possible les fentes importantes et en gardant toujours les jambes sous les hanches (comme pour Shikko). Cela permet un maximum d’efficacité pour un minimum d’effort et de contraintes sur les genoux.
Enfin, même si les accidents du genou sont peu fréquents en Aïkido, garder ses appuis rassemblés sous les hanches diminue le risque de choc sur le genou, que ce soit avec Aïte (par exemple lors de Koshi Nage) ou avec un autre pratiquant qui ne maîtrise pas sa chute.

Bonne position en Tachi Waza : verticalité, pieds peu écartés.


Comment préparer ses genoux à la pratique ?
La préparation d’Aïkido (Jumbi Dosa : Aïki Taïso) fait partie intégrante de la pratique et que toutes les bases de l’Aïkido y sont. C’est une étape importante qui permet de s’entraîner à faire les gestes justes dont nous avons besoin dans la pratique.
Ce n’est pas seulement "s’échauffer". Toute la prévention est dans les différentes méthodes de préparation.

Voici quelques points de préparation importants pour les genoux :
• Adapter la préparation (durée, type de préparation…) à l’âge et à l’ancienneté des pratiquants.
Pour les débutants, les sensibiliser à la précision des gestes. Répéter… c’est le principe de tout apprentissage et de toute pédagogie.
• Travail en Shikko : il permet de s’entraîner au Suwari Waza, de travailler la verticalité. Le poids du bassin est sur les pieds, les genoux glissent et se posent délicatement sur le tatami . Ce travail développe le travail des hanches, ainsi que la stabilité.

• Montrer la bonne position Seiza , genoux correctement écartés (deux poings pour les hommes, un seul pour les femmes), bassin basculé vers l’avant, épaules basses, dos droit, le Ki fermement implanté dans le Seika Tanden, la tête légèrement étirée (suspendue par le haut).
• Apprendre à se relever et s’asseoir en Seiza, comme expliqué ci-dessus.

• Ukemi : lors des chutes avant ou arrière, il faut appliquer exactement les mêmes consignes que pour descendre et surtout se relever de la position Seiza.
A aucun moment les genoux ne doivent heurter le sol. Pour cela, il est essentiel de conserver un bon appui au sol, les pieds bien repliés sous les hanches (fesses) (position accroupie sur la pointe des pieds.

Même si cela n’est pas très orthodoxe dans l’apprentissage des Ukemi, le professeur peut permettre l’usage et l’aide des mains pour se relever.

• Les pivots : Taï No Henka, Taï Sabaki, Irimi Tenkan : légèreté des déplacements, ouverture de la hanche, contact sur le sol sur la pointe des pieds, les talons très légèrement décollés du Tatami.
• Des étirements à faire lors de chaque préparation : étirements des quadriceps, des ischio-jambiers, du tenseur du
fascia lata, des jumeaux.
Etirement du droit antérieur.
Etirement des ischio-jambiers et du tenseur du fascia lata. Le tenseur du fascia lata est un muscle voisin des ischio-jambiers qui joue le même rôle qu’eux. Etirement des jumeaux (deux possibilités).
• Autres exercices à faire à chaque préparation : rodage articulaire (flexions, rotations des genoux…), massage et relâchement des rotules, brassage synovial.
Rodage articulaire. Massage des rotules (attention à ne jamais appuyer sur les rotules : au contraire, les soulever).
• Lors de la pratique, rappeler régulièrement les bonnes positions étudiées durant la préparation. Faire ce lien entre
préparation et pratique est très important (et doit avoir des répercussions dans la vie quotidienne).

Que faire en cas de problèmes de genoux ?

Il est préférable d’arrêter la pratique tant que la gêne est permanente sur le Tatami (Mitori-Geiko). Si les problèmes de genoux (douleur ou instabilité) permettent encore de pratiquer, il faut rechercher d’autant plus les positions et gestes qui économisent les genoux et minimisent la douleur. Autrement dit, chercher à travailler encore plus juste.
Quelques conseils pour aider la pratique dans ces conditions :

• Trouver des astuces pour limiter la charge des genoux : par exemple, se relever en s’aidant des mains allège les contraintes sur les genoux.

• Limiter les positions à genoux (Seiza, Suwari Waza). Changer sa position d’attente ou de repos. Au besoin,
se munir d’un petit coussin discret que l’on peut glisser sous les fesses. Ne pas hésiter à travailler en Tachi Waza, mais en limitant les chutes !
• Essayer les genouillères. Ne pas hésiter à les personnaliser : par exemple, les évider sur la rotule pour permettre le travail en Suwari Waza.
Hors du Dojo, on peut également :

• Faire tous les jours chez soi des étirements des muscles quadriceps, ischio-jambiers, tenseur du fascia lata et jumeaux et des exercices de rodage articulaire (pédalage sans résistance).

• Renforcer la musculation des cuisses, de préférence avec le vélo ou la natation, où le poids du corps ne pèse plus sur le genou.
Eviter les autres sports durant les périodes douloureuses.

Etirement du droit antérieur (à gauche) et des jumeaux (à droite).
Etirement des ischio-jambiers et du tenseur du fascia lata.
• Eviter de monter et descendre à pied les escaliers. Eviter de soulever des charges lourdes, surtout genoux fléchis.

• Perdre du poids, si nécessaire : cela évite de surcharger les genoux.

Enfin, ne pas hésiter à consulter un médecin du sport si les problèmes durent ou se répètent. Il fera un diagnostic et pourra proposer une réponse adaptée à votre cas qui pourra comporter un ou plusieurs des moyens suivants : conseils pratiques, kinésithérapie, traitement anti-inflammatoire, injections intra-articulaires, intervention chirurgicale (ménisques essentiellement).
Certains disent avoir eu de bons résultats avec l’acupuncture, le do in ou l’ostéopathie.

En conclusion...
L’Aïkido est l’art de préserver la vie par une étude très fine du corps et de l’esprit qui sous-tend la pratique (Keïko).
Il doit permettre de vivre plus intensément. Il est donc paradoxal qu’il puisse créer des handicaps.

Prendre soin de ses genoux implique d’accorder de l’importance à des gestes banals qui ne paraissent pas toujours importants dans la pratique mais qui se répètent souvent : descendre le corps avant Ukemi, se relever après, s’asseoir et se relever de la position Seiza, se déplacer à genoux, faire des pivots en Tachi Waza.
Nous encourageons donc les pratiquants et les professeurs à donner de l’importance à la préparation (Jumbi Dosa) et à la finesse d’exécution des techniques.

Est-il nécessaire de rappeler que l’Aïkido exclut toute forme de violence, de travail en force et de manifestation de l’ego qui engendre les problèmes ?
Le Maître nous montre la voie, à nous d’en faire le meilleur usage.

"Une bonne attitude, une bonne posture, reflètent un bon état d’esprit."
O Sensei Morihei Ueshiba


Voir aussi un développé plus complet ici :
http://www.aikido-bezons.net
/index.php5?rubrique=aikido&section=36


L'Aïkido est-il un art de défense ?

Cette affirmation entendue parfois lors de retransmissions télévisées fait sursauter plus d'un véritable pratiquant.
Les individus tenant un tel raisonnement n'ont qu'une idée superficielle de l'Aïkido.
Contrairement à cette idée fort répandue, l'Aïkido n'est pas un art de défense mais d'attaque.
En effet, comme dans toutes les autres disciplines martiales japonaises, on part en Aïkido sur la convention que le premier attaquant est vaincu ; toutes les disciplines martiales considèrent que celui qui attaque le premier est le plus faible et que l'attaque est toujours plus lente.

L'apprentissage se fait donc selon le schéma suivant :
attaquer, parer, contrer, ce qu'on appelle en Japonais Gonosen. C'est-à-dire apprendre à arriver avant l'adversaire bien qu'étant parti après lui. Effectivement, de telles disciplines sont des arts de self-défense. L'adversaire nous met dans une situation difficile et nous cherchons la solution pour en sortir.
En Aïkido les premiers pas de l'apprentissage se font de cette manière, ce qu'on appelle Go No Geiko (approche Go taï).

Prévoir comment l'adversaire va attaquer constitue ce qu'on appelle le Sen no sen, et en aïki correspond au Ju no geiko (approche Ju Taï) mais, dans ces deux modes de travail, l'initiative de l'attaque même devinée reste à l'adversaire.
Signalons que le Sen no sen constitue le sommum de certaines disciplines, les autres s'arrêtant au Go no sen .
L'Aïkido à très haut niveau va encore plus loin, l'adversaire n'a aucune initiative, avant qu'il ait pensé à attaquer, il est déjà contrôlé, avant d'avoir été potentiellement dangereux, il est maîtrisé : ce qui fait dire à Me Tamura : "L'Aïkido est un art d'attaque".
C'est le "Ryu no geiko" (Liki Taï - ki Taï).

Les deux premiers styles de travail constituent le monde de la dualité et du manifesté ce qui fait que l'art est confiné dans la technique, la pluralité technique, les écoles, les trucs, etc...
Le fil directeur n'existe pas et l'imagination peut donner libre cours à ses fantasmes.
Pourtant Mr Nakazono a répété pendant des années :
"L'Aïkido se situe avant la forme, le reste n'est que technique" et Ô Sensei : "A partir du moment où un adversaire décide de m'attaquer, il est déjà battu".
La voie par nature est indéfinissable, mais tout le monde en parle.

Lao tseu a dit : "ceux qui parlent ne savent pas, ceux qui savent ne parlent pas", pourtant il a écrit le Tao té king.

Embrasser, voilà la solution. Ce qui fait que l'Aïkidoka doit contrôler la situation quelle qu'elle soit. Et pour pouvoir le faire, il ne faut pas laisser l'initiative à l'adversaire. L'Aïkidoka ne combat pas car il n'y a pas opposition de deux entités, mais unité ; il est maître de la situation.
Tout enseignement traditionnel est basé sur la relation maître à disciple et, à ce point individualisée à un certain niveau que la vulgarisation est impensable et impossible.

0 Sensei avait coutume de dire que l'aïkido pouvait soit s'apprendre en 3 jours, soit pendant toute une vie.
Trois jours si l'étude se limitait à la technique, toute la vie s'il s'agissait de l'apprentissage réel de la discipline et encore à condition de bénéficier de l'enseignement d'un expert de très haut niveau.

Me Tamura dit souvent : "dans votre technique, un écart de 1 mm et ce n'est plus de l'Aïkido, c'est tout ce que vous voulez, sauf de l'Aïkido".

"La voie est comparable au fil d'un sabre, un écart de côté et vous n'êtes plus dans la voie".
Toutes ces phrases démontrent que le véritable enseignement ne peut être donné qu'à un très haut niveau et de maître à disciple.

Ce texte est inspiré du "Traité Didactique d'Aïkido Traditionnel de Alain Peyrache - Shihan http://aikido.k.free.fr Aikido



Préparation - Jumbi Dosa

"Tout est lié, le ciel et la terre, la terre et l'eau, l'eau et le bois, le bois et le feu,
le souffle et la vie."


De même qu'il y a une infinité de techniques en Aïkido, il y a une infinité de mouvements préparatoires.

La préparation ne doit pas être dans l'esprit des pratiquants une corvée et un exercice inutile dont le seul but est de suer, de s'échauffer ou de souffrir physiquement.
C'est un travail de base pure pour la formation du corps et de l'esprit.

Une réflexion doit s'installer au fur et à mesure de ces exercices afin de mettre en application les principes fondamentaux de notre discipline et de mieux les comprendre.

Il y a un ordre d'exécution mettant en parfaite corrélation le corps et l'esprit. Il convient d'insister notamment sur l'esprit et la manière avec lesquels les exercices doivent être pratiqués.
Cette préparation existe-t-elle au Japon ?

Et bien non, plus maintenant.
Elle existait il y a 50 ans au Japon mais il semblerait que les japonais aient perdu ou n'aient pas perçu le sens profond de cette préparation car aujourd'hui, ils ont fini par l'abandonner.
En début de cours, ils font rapidement quelques exercices pour s'échauffer sans aucune autre finalité.
La plupart des dojos du Japon ne font pas de véritable travail de préparation dans le sens où nous l'entendons.

La vision de l'Aïkido des Japonais contemporains est moins exotique et donc moins mystique que celle des occidentaux. C'est ce facteur qui semble expliquer cet abandon.

La préparation fait partie intégrante de l'Aïkido. Elle est assez facile à exécuter mais très difficile à comprendre.

Imaginez un spectateur qui vient voir un cours d'Aïkido pour la première fois !... Maître Ueshiba n'expliquait rien ou ses propos restaient incompréhensibles pour ses jeunes élèves.
En fait, la recherche est intérieure. Lorsque l'on trouve quelque chose, ce quelque chose est notre chose, notre propre expérience. Le professeur peut y aider mais c'est au pratiquant de chercher.
La préparation peut être orientée en fonction du cours d'Aïkido qui va suivre et iI est fréquent d'y inclure des techniques de relaxation, des massages Shiatsu, des exercices de respiration Tai chi chuan.
Dans le but de mieux faire passer un principe ou une idée, le professeur pourra mettre l'accent sur telle ou telle partie de la préparation, que les élèves retrouveront lors de la pratique technique de l'Aïkido.
Vivez votre préparation intensément, intérieurement mais regardez bien votre professeur, copiez consciencieusement les moindres détails de ses gestes, ne faites pas autre chose parce qu'une fois vous l'avez vu faire ailleurs et surveillez les changements pouvant vous apporter le petit plus qui vous conduira un jour vers l'Etat Idéal !
posted by aikigg2 @ dimanche, octobre 26, 2008
- 16.10.08




Créer son dojo d'Aïkido Traditionnel
Conseils pour la création d’un dojo d’Aïkido " traditionnel "

Ne vous laissez pas séduire par d'apparentes facilités ou bien vous serez très vite confrontés aux assoiffés de pouvoirs qu'on rencontre partout...
A moins que vous disposiez de moyens financiers très importants, en France il n’existe que 2 choix qui généreront par la suite soit l'autonomie soit des dépendances voire des ingérances...
Même si les contraintes peuvent paraître plus fastidieuses au départ, il faut toujours privilégier la création de sa propre association plutôt qu’une intégration à une association type multisports, déjà existante.

Les raisons

-parce que l’aïkido n’est pas un sport (bien qu'il se pratique dans un dojo souvent situé dans un gymnase ou un centre sportif) et que cela évitera par la suite les confusions d’objet et de genre.
- parce qu’en créant votre propre association, vous créerez des statuts protégeant la discipline que vous pratiquez ainsi que son dirigeant (en principe ce sera le professeur c’est-à-dire le maître du dojo sans qui rien ne peut exister).
- parce qu’en fonctionnant d’une façon traditionnelle vous n’aurez de compte à rendre à personne sur la gestion de votre dojo, encore moins au président de l’association "multisports" ou aux membres de son bureau constitué de gens ignorant tout de votre discipline. - si vous êtes enseignant bénévole et donc non rémunéré (ce qui est fréquent en aïkido) il vous sera aisé, par les cotisations de vos pratiquants, d'être autosuffisant financièrement et vous n'aurez donc pas à pleurer de quelconques subventions, ce qui vous rendrait encore plus dépendant.
- cela vous permettra de gérer les cotisations (même si celles-ci sont modiques) de façon à promouvoir exclusivement votre discipline et votre dojo, et vous pourrez restituer à ceux de vos élèves qui s'investissent le plus, une partie de leur cotisation sous forme de stages gratuits, docu, équipements...

Pour finir, si vous voulez restez libre de votre pratique (dans l'esprit du Fondateur de l'Aïkido), choisissez-vous un vrai Maître et non une fédération par laquelle vous vous créeriez une 2e dépendance !

Seuls vos résultats quant à la formation de vos élèves à l’Aïkido seront votre baromètre de réussite.


L’aïkido est un art (martial) et non un sport de compétition…

Presque tous reçoivent leurs idées toutes faites et suivent toute leur vie l’opinion. Ils parlent dans le style du temps, ils s’habillent selon la mode, non par aucun principe, mais pour faire comme les autres. Imitateurs serviles qui disent oui ou non selon qu’on les a suggestionnés et croient après cela s’être déterminés eux-mêmes. N’est-ce pas là de la folie ? Folie incurable car les hommes ne se doutent pas qu’ils sont atteints de cette manie de l’imitation.
(Sagesse orientale)

Spécificité française...

L’aïkido traditionnel est à l’opposé des conceptions liées aux associations sportives loi 1901. Et pourtant, la loi 1901 peut s’avérer un très bon outil, pourvu que l’on prenne grand soin dans la rédaction des statuts.



Le moule "parfait" très apprécié par les détenteurs de pouvoirs
(de dire oui ou non)


N’importe qui souhaitant pratiquer une discipline sportive (mais l’aïkido n’est pas un sport), même inexistante dans son coin et nouvelle pour lui, peut pour ce faire créer une association (il suffit d’être au minimum 2).
Puis il expose son projet aux autorités compétentes (adjoint au maire chargé des sports, élu local ou régional, etc…), sollicite un créneau dans les installations communales et une subvention à la communauté, cherche un professeur (de préférence à salarier, ce qui rassurera au niveau des diplômes requis par l’Etat) et l’affaire est faite.
On peut ainsi se retrouver avec un professeur salarié payé en grande partie par la communauté et avec parfois seulement quelques élèves, mais qui auront tous pouvoirs sur lui, y compris le contenu de ses cours, l’attribution des grades, l’appartenance aux différents courants ou fédérations, etc. ( !)

C’est ce qui s’appelle mettre la charrue avant les bœufs et l’on peut très vite se retrouver dans un système fermé, où le prof est à la merci d’un "patron" (en l’occurrence le bureau de l’association multisports) pouvant très bien ne rien connaître de la discipline !


En aïkido traditionnel, la démarche est inverse

C’est un pratiquant qui, estimant avoir acquit un bagage suffisant après un apprentissage et un parcours auprès d’un maître (éventuellement sanctionné par un document) va décider de créer son propre dojo (nous disons dojo et non club sportif) et ainsi devenir autonome (selon l’adage oriental : un maître, un dojo).
Il peut également décider de créer une "succursale", ce qui évitera d’entrer en concurrence avec le dojo de son maître…
Il n’a donc besoin que de solliciter l’usage de tatamis et n’est pas tributaire de subventions pour faire vivre son dojo.
S’il est bénévole (ce qui est souvent le cas dans notre univers d’aïkido traditionnel), il n’aura plus qu’à se faire connaître et faire connaître son dojo afin de le développer, sans aucun sectarisme.

Le montant des cotisations (généralement bas puisque pas de salaire) sera déterminé pour couvrir uniquement le fonctionnement et la promotion du dojo et de la discipline (publicité dans les médias, achat d'armes, assurances, remboursement de stages, frais administratifs, etc.)

Nous sommes donc ici dans un système ouvert, où le professeur est libre d’enseigner à qui il jugera apte à recevoir son enseignement mais où les élèves, eux aussi, sont libres d’accepter ce type de fonctionnement ou pas, et même de rester ou de partir à tout moment, sans pour autant avoir jamais aucun pouvoir sur le contenu des cours ni sur le maître du dojo (l’élève étant symboliquement chez le maître et non l’inverse).

Les "membres du bureau" sont représentés par des élèves exerçant des responsabilités au sein du dojo (les plus proches du prof et de son enseignement étant généralement appelés, eux aussi, à créer un jour leur propre dojo).
Un dojo est donc comparable à une entreprise (évidemment sans but lucratif).

La compréhension de ces différentes notions est fondamentale et devrait éviter de nombreuses confusions.

Les constats

Pour de nombreuses raisons, en particulier parce qu’il s’agit d’une notion orientale, très éloignée des modèles et des schémas auxquels nous sommes habitués, peu de pratiquants savent comment fonctionne un dojo traditionnel.
Encore moins les non pratiquants, et "pire" : ceux qui baignent dans des univers sportifs formatés et bordés d’œillères ou dans l’intolérance.
Pratiquer une discipline orientale comme l’aïkido n’est pas une chose évidente pour un européen.
De la même façon, le fonctionnement européen est inconnu du maître japonais.
Il nous faut donc à nous européens, comprendre l’esprit de l’aïkido et les lois du dojo.
Il est donc nécessaire d’intégrer l’étiquette et les règles de pratique.

Rappel de quelques notions

Comme le veut la tradition l’élève va chez le maître et quelle que soit sa tâche dans le dojo, l’élève n’est pas chez lui et ne doit jamais l’oublier. Même après plusieurs années de pratique, un élève peut se voir interdire définitivement l’accès au cours pour des raisons que le professeur n’a pas à justifier.
Imaginons le cas d’un refus dans le contexte d’une association sportive, où le bureau est le patron du club et le professeur son débiteur, son employé aux ordres.
Comment serait gérée une telle situation si le bureau était d’un avis contraire à celui du professeur ?
Peut-on imaginer un seul instant un vrai professeur d’aïkido :

- aux ordres de ses élèves, parfois débutants

- pire, aux ordres de certains élèves qui briguent la place du professeur ou aux ordres de membres extérieurs au dojo appartenant au bureau d’une association multidisciplines.

Du point de vue traditionnel, une telle situation ne peut être acceptée.
Il est impossible de faire de l’aïkido dans ce qui ne serait plus un dojo, mais bien un club sportif.

Pour nous, professeurs responsables de la tradition, le " bureau " n’est autre qu’un groupement d’élèves qui acceptent une mission supplémentaire, qui prennent des responsabilités, qui agissent au nom du maître et qui ont sa caution.
Ces élèves s’appellent traditionnellement des uchi deshi. Le professeur n’ayant pas toutes les qualités, il s’entoure de gens compétents qui connaissent leur place.
Chaque fois que le maître à faire un rappel à l’ordre, c’est que les anciens n’ont pas fait leur travail.
Le dojo est hiérarchisé, chacun se mettant à sa place.

Les pratiquants, les uchi deshi, les professeurs sont considérés à leur juste valeur. Ces 2 derniers doivent remplir leurs rôles exacts et ne pas les laisser aux consommateurs, aux associations ou aux fédérations.
Celui qui trouve cela anormal, antidémocratique doit partir, sa place n’est pas dans un dojo.
Il n’y a pas de place pour la contestation dans un dojo, que l’élève a choisi.
Ce qui ne veut pas dire que l’élève ne soit pas autorisé à émettre un avis, au contraire. Cela fait partie des relations normales entre maître et élève et permet au maître, par ses explications, de faire progresser l’élève.
Le respect est fondamental.

On n’achète pas la technique. La cotisation montre une gratitude envers l’enseignement reçu : on ne peut recevoir sans rien donner.

On ne discute pas à propos d’une technique : bien que l’élève soit autorisé à avoir un avis personnel et différent, s’il doute ou n’est pas convaincu, il est libre de s’en aller.
Il n’est pas là pour faire un cours dans le cours, l’élève expérimenté n’est pas le professeur, il est simplement sur la voie…
L’aïkido n’est pas un produit de consommation et le fait de s’être acquitté de la cotisation annuelle n’ouvre aucun droit particulier quant à l’enseignement du maître, cela montre simplement la volonté du pratiquant de participer au fonctionnement du dojo.
posted by aikigg2 @ jeudi, octobre 16, 2008

On choisit notre façon de vivre, on a choisi aussi l'aïkido...

"Vous, européens, créerez par la fusion de l'esprit oriental et de l'esprit occidental, la plus haute dimension de la vie." (Taisen Deshimaru)

Aujourd’hui on peut penser que plus que jamais il est nécessaire de s‘investir pour "faire son trou" dans la vie professionnelle.

Avec l’âge et l’expérience, on peut aussi avoir un avis beaucoup plus mitigé.

Que ce soit dans le Japon contemporain ou dans bien d’autres pays (notamment USA) le sentiment d’appartenance à l’entreprise qui nous emploie est une conception courante.

Il faut réagir.
Cette conception ne doit pas déborder et envahir notre vie de tous les jours.

Nous sommes européens et devons continuer à aller dans le sens d’une meilleure qualité de Vie dans sa globalité.

Si pour beaucoup d’entre nous, la réalisation de soit passe aussi par l’exercice d’un métier au travers duquel il est aussi possible de s’épanouir, il convient de prendre de la distance quand il s’agit d’un projet de vie.

Un employeur rétribue le travail effectué pour lui.
Même si vous êtes un artisan ou votre propre patron, les bénéfices sensés être réalisés sont destinés à créer l’environnement matériel et couvrir les "besoins" de toutes natures.
Il en est de même en aïkido : personne n’est au service de l’aïkido mais l’aïkido est un outil pour l’homme.


Cependant…
Certains pratiquants invoquent qu’ils ont été "retenus par leur boulot" pour motiver leur manque d’assiduité aux cours.
La pratique de l’aïkido est un choix, c’est "notre choix".

Pour beaucoup ce choix participe à notre équilibre physique, mental, et entretien donc notre santé globale.
Il est donc inconcevable qu’un employeur puisse imposer à quiconque un style de vie.
Il appartient à chacun de marquer les limites de la "vie professionnelle" et celles de la "vie privée".
Il est important de bien en prendre conscience et de ne pas confondre les moyens et l’objectif (pour trouver sa Voie).

Notre Vie n’est pas la propriété de notre employeur (quand bien même serions-nous notre propre employeur…).

Tout au long de notre vie on fait des choix, que personne ne peut ni ne doit faire à notre place.
posted by aikigg2 @ dimanche, septembre 07, 2008

Bien choisir son Dojo Dojo

Bien qu'en aïkido on pratique 365 jours sur 365, c'est bientôt la période des "inscriptions" et "réinscriptions".

C'est un moment important pour le choix du dojo (bien qu'à Bezons on peut s'inscrire à tout moment de l'année).

Bien qu'il soit courant de choisir son dojo comme on le ferait pour son boulanger (on ne recherche pas forcément le meilleur pain mais le plus pratique à acheter), un dojo doit se choisir fonction du maître : de sa réputation, de son niveau de culture de l'art qu'il enseigne, de sa façon d'enseigner et transmettre ses connaissances, de sa personnalité, de l'ambiance qu'il génère, etc.

Les bonnes questions que l'on doit aussi se poser avant :
- pratiquer dans un club de consommateurs ou dans un dojo traditionnel ou chacun a sa place quelque soit son niveau ?

- pratiquer une jolie chorégraphie convenue entre aïkidokas ou une discipline martiale pouvant se révéler très efficace ?
- pratiquer complaisamment entre aïkidokas en se leurant sur l'efficacité et en singeant, ou comprendre pourquoi ça fonctionne y compris avec des non aïkidokas ? (mais faut-il encore que l'enseignant le sache lui-même).
- pratiquer des techniques - que n'importe quel imbécile est capable d'apprendre en 8 jours - ou y associer les bases fondamentales sur lesquelles elles reposent et qui différencie l'aïkido de tous les autres arts martiaux ?
- développer son ego ou chercher sa voie ?

- être catalogué appartenir à une fédération franco-française ou être l'élève de...?

- étudier un catalogue de techniques ou pratiquer un art riche et fécond à l'infini ? Mais chacun est libre...
posted by aikigg2 @ mardi, août 26, 2008


« L’aïkido est le contraire d’un sport »
(Morihei UESHIBA, fondateur de l’Aïkido)


Pour nous, aïkidoka, les "dépassements" n'ont aucun sens.

Notre recherche est celle de "la voie" et de "l'harmonie" et ne recherchons pas la performance physique, pourtant cultivée dans certains dojos.

Que l’on ne se méprenne pas sur notre propos :
si l’aïkido n’est pas un sport (et encore moins de compétition) la plupart des aïkidokas pratiquent en parallèle d’autres activités dites " sportives ", que ce soit en groupe ou individuellement, en plein air ou en salle, et que ce soit sous forme de loisirs ou pour compléter une mise en forme.
Le tout est une question de dose et d’usage que l’on en fait, le but devant toujours être la recherche de l’équilibre et de l’harmonie, tant sur le plan physique que mental.
Ce sont donc les excès - comme dans tous domaines - qui sont nuisibles et critiquables.
L’esprit de compétition peut faire aussi l’objet d’une vaste réflexion…

Et le "toujours plus" (par rapport à l’Autre) doit il toujours constituer le seul, l’unique, l’universel critère de mise en valeur de l’individu dans notre monde ?

Nous sommes convaincus du contraire, puisque nous sommes aïkidokas…

Un excellent article, paru dans le journal Le Monde du 28.07.2008, vient en appui de notre appréciation de certaines "pratiques sportives" tout en offrant un bon sujet de réflexion.

Citation extraite du journal "Le Monde" :

"Pour Axel Kahn, "la morale sportive est immorale".
Généticien et essayiste, Axel Kahn a beaucoup travaillé sur l'éthique dans les sciences, et notamment en médecine.

Suivez-vous le Tour de France ?

Lorsque j'étais enfant, je regardais les étapes à la télévision. Je me souviens d'Anquetil et Poulidor dans le Puy-de-Dôme. Je me souviens aussi de Tom Simpson dans le Ventoux, qui titube et tombe finalement [le coureur britannique est mort dans le Tour 1967 d'une prise d'amphétamines]. Aujourd'hui, j'ai moins le temps.
Le succès du Tour s'explique par des éléments subjectifs liés aux réminiscences de notre enfance et par des éléments objectifs : un beau spectacle dans un cadre attrayant. En même temps, je ne me fais aucune illusion : c'est une compétition entre dopés qui se font prendre et dopés qui ne se font pas prendre. Un non-dopé ne peut pas rivaliser. Mais il serait déloyal de se focaliser sur le cyclisme. Les autres sports sont aussi concernés. C'est même un phénomène qui dépasse le cadre sportif : les augmentateurs et les facilitateurs du dépassement de soi, pour la force, la mémoire ou la virilité, sont un sujet de société.

Que pensez-vous de ces médecins qui acceptent de doper ?

L'objectif d'un médecin du sport, c'est de créer de la.performance. C'est inhérent à sa pratique. Il arguera qu'il peut le faire en entraînant le coureur pendant quatre mois en altitude à Font-Romeu ou en le préparant au niveau de la mer avec de l'EPO.
On rétorquera par la morale sportive. Mais on est dans un paradoxe.
La morale universelle, c'est de limiter la manifestation des inégalités physiques.
La morale sportive, c'est que le meilleur gagne.
Au regard de la morale universelle, la morale sportive est donc immorale.
Un médecin pourra donc affirmer que donner à un petit malingre la possibilité de concurrencer en haltérophilie un gros costaud, il n'y a pas d'objectif plus moral. Sauf que le gros costaud va se doper aussi. Le médecin du sport va alors contribuer à transformer les sportifs en gladiateurs des temps modernes qui vont sacrifier leur vie. Ça, c'est intolérable.


Quel est votre avis sur les médecins qui estiment que doper un sportif, c'est le soigner ?

Le sport de haut niveau est mauvais pour la santé, on le sait. Mais plaider par exemple pour un rééquilibrage hormonal [fournir des hormones pour compenser la fatigue et aider à la récupération] n'est pas acceptable.
Les déficits hormonaux sont des signaux physiologiques envoyés pour éviter d'aller trop loin. Annuler ces signaux d'alerte, c'est prendre le risque de traumatismes musculaires, de ruptures ligamentaires ou d'accidents plus graves.


Pourra-t-on un jour venir à bout du dopage ?

La pression psychologique pour se doper est irrésistible.
Ce n'est pas seulement une question d'argent. La motivation est plus complexe, pour preuve le dopage dans le sport amateur. Il n'y a pas de domaine autre que le sport où vous avez autant la certitude que tout ce qui est envisageable sera utilisé.
On assiste à des pratiques inouïes par leur audace, avec des produits qui ne sont même pas encore testés cliniquement. Par exemple, je pense que le dopage génétique est aujourd'hui inefficace.
Mais je ne doute pas que des sportifs ont commencé à se faire injecter de l'ADN dans les fesses.
Alors pourquoi garder cet intérêt pour le sport ?
Le sport est un terrain d'ombre et de lumière. La lumière qu'on applaudit, et l'ombre qui est en résonance avec la mécanique intime de l'âme humaine.
Le sport est pour moi un bon terrain de réflexion sur l'homme.

propos recueillis PAR benoît HOPQUIN"

posted by aikigg2 @ mardi, août 05, 2008

L'aïkido, art martial traditionnel japonais

Un art martial est un art de guerre.
Si sur le champ de bataille vous ne savez pas où est votre place, ce que vous devez faire, avec qui vous devez le faire ni comment vous devez le faire, vous serez mort dans les secondes qui suivront.

C'est pourquoi le vrai pratiquant d'aïkido ne se fie pas à ce que disent les autres ou à des labels : "agréé par...", ce qui n'a aucun sens.

Se fier à ce que disent les autres, ne pas avoir son propre jugement est un signe d'incompétence.
Le pratiquant d'aïkido choisit de faire de l'aïkido et pas autre chose... Il choisit ensuite son professeur et personne d'autre : il est l'élève de.., car autant de professeurs, autant d'aïkido différents.
Il doit savoir où est sa place dans le dojo.
Constamment le pratiquant d'aïkido fait des choix dont dépend son avenir ; il n'a pas droit à l'erreur et lui seul peut faire ces choix.
Personne ni aucun organisme ne peut l'aider (à l'image du champ de bataille..). Il doit se faire sa propre idée. S'il en est incapable, il ne fera jamais rien en aïkido.

Ce ne sont pas les plus costauds, les plus redoutables physiquement qui survivent...
Cela peut être aussi l'apprentissage de l'autonomie.
posted by aikigg2 @ dimanche, mai 25, 2008


Pratiquer dans un dojo ou dans un club ?

A l'examen de quelques sites Internet, on trouve des écoles d’aïkido avec à leur tête des professeurs possédant différents types de diplômes.

En France, on constate que certains dojos sont devenus des "clubs" à l'image des clubs sportifs, ce qu'on ne constate pas dans les autres pays européens.
Le terme dojo est très rarement employé et l'on constate que leur fonctionnement est identique à n'importe quel club de foot ou de basket.

On pourrait penser naïvement qu'un dojo issu de la culture japonaise aurait un fonctionnement différent de celui d'un club de foot franco-français.

L’aïkido est le produit de culture japonaise et orientale.
Cette culture n'a rien à voir avec la culture occidentale et française. La difficulté est de trouver dans nos structures occidentales un fonctionnement qui convienne au fonctionnement d'un dojo.
Comme en France quelques personnes peuvent s'associer pour décider de fonctionner comme un dojo, cela ne pose aucun problème, c'est juste une question de volonté. On appelle cela la liberté d'association et c'est l’esprit de la loi 1901.


Quel est le bon terme : dojo ou club, y a-t-il une différence ?
Et bien OUI :
la France est un pays magnifique, nous vendons les droits de l'homme à la planète entière mais l'Europe condamne régulièrement la France pour le non-respect de ceux-ci. Et comme l’a dit un ancien ministre des Affaires Etrangères, le monde entier n'en a rien à faire.
La France est officiellement un pays de liberté.

Dans la réalité une bureaucratie assoiffée de pouvoir règne à tous les niveaux (nos industriels en savent quelque chose).

Si les Français ont fait la révolution il y a un peu plus de deux siècles, leurs descendants sont particulièrement soumis et ont énormément de peine à s'assumer.
Dojo veut dire le lieu où l'on étudie la voie.
Au fil de l’Histoire (plus d'un demi siècle), on constate qu’aucun club n'a jamais produit un maître d'aïkido, à l’inverse des dojos.

Les clubs sont des structures adaptées à la pratique sportive.
Cette structure a fait évoluer des arts martiaux comme le judo, le karaté, la savate etc... vers des sports martiaux avec des championnats etc... c'est à dire exactement l'inverse de ce qu'ils étaient au départ et à part le costume rien ne les distingue des sports martiaux locaux comme la boxe, la lutte etc...
L'éthique originelle n'étant plus là ils ont même créé des disciplines purement occidentales, full contact, etc...

Dès les années 60 de grands champions de judo s'exclamaient : "on a perdu le vrai judo", un grand champion dans son livre en attribuait la responsabilité aux fédérations et à leur bureaucratie, c'est à dire au fonctionnement sportif de la discipline.
Le fondateur de l'aïkido a été très clair : "L'aïkido est exactement l'inverse d'un sport".
Un dojo ne peut donc pas fonctionner à la manière d'un club de sport.
Sachant cela, pour éviter de subir le même sort, les pratiquants d'aïkido luttent pour préserver leur discipline, lui garder son sens originel, car les enseignements du fondateur sont encore très présents dans l'esprit des pratiquants.

Cela tient en quelques mots simples : le dojo est le seul lieu adapté à la pratique d'une discipline martiale japonaise.

Le dojo n'est pas un concept historique appartenant au passé.
On traitera dans un autre article de toutes les déviations qui pervertissent l'aïkido.
Il existe de très bons livres sur ces sujets (cf http://www.aikido-bezons.net/index.php5?rubrique=aikido&section=26)
posted by aikigg2 @ dimanche, mai 25, 2008


La loi des 20 / 80

"Que peut faire le pratiquant uniquement intéressé par l'aïkido ? et oui malgré tout il en reste...
Faire de grands articles dans les journaux, c'est à l'opposé de leurs démarches.

On retrouve comme dans d'autres domaines la loi des 20/80 connue depuis un siècle et mise en évidence par Wilfredo Samozo dit le comte de Pareto (nom du petit village de Suisse italienne où il habitait) : 80 % de gens incompétents pour 20 % de gens compétents. L'aïkido n'y échappe pas.

C'est pourquoi les pratiquants désireux d'un enseignement de qualité ne vont pas à Bercy, ne lisent pas la presse du people des arts martiaux mais cherchent un vrai maître.

Le problème qui se pose alors est : font-ils de l'aïkido ? quand 80 % des gens qui disent et qui revendiquent faire de l'aïkido n'en font qu'une caricature, ces 20 % ayant rien de commun avec eux peuvent-ils dire qu'ils font de l'aïkido ?
N'ont-ils pas intérêt à dire qu'ils pratiquent autre chose, de façon à ne pas être éclaboussé par cette fange.
Peut-on faire du bon vin avec 20 % de bons produits et 80 % de n'importe quoi ?

Le pratiquant sérieux comme le pratiquant traditionnel qu'il est resté, choisit sa discipline en l'occurence l'aïkido, puis il choisit son maître et il n'a rien à faire du reste.
Vieux principe japonais dans le domaine martial : un maître un dojo.
Un pratiquant d'arts martiaux est toujours identifié par "de quel maître êtes-vous l'élève ?" car vous avez des caractéristiques de cet enseignement unique (autant de maître autant de dojo, autant d'aïkido différent).


Est-ce que tous font de l'aïkido ? n'y aurait-il pas une norme, une appellation contrôlée aïkido ? à quel moment on n'en fait plus ?

C'est ce qui fait la richesse de l'aïkido, c'est aussi ce que l'on appelle un art, chacun y trouvera un maître qui lui convient, et comme le veut un grand principe oriental tant pis pour celui qui se trompe, il ne mérite pas autre chose : après tout personne ne l'a obligé, c'est lui qui a choisi.

C'est pourquoi dans notre dojo nous avons choisi notre maître, et celui-ci n'a rien à faire des élèves des autres, trop occupé par ses propres élèves déjà fort nombreux.
Notre art martial n’est pas simplement une technique de combat qui s’apprend dans une salle mais un véritable état d’esprit, une culture et un art de vivre qui demande un réel travail sur soi permanent."
posted by aikigg2 @ vendredi, mai 23, 2008


Aïkido traditionnel - sampaï - kohaï - transmission

Dans notre dojo, tous les niveaux sont confondus.
Pourquoi ?

En aïkido on est "professeur" dès le deuxième jour.
C’est là le fonctionnement du dojo. On doit être capable d’enseigner du mieux que l’on peut ce qu'on a étudié la veille, et chaque pratiquant ne cesse ainsi jamais d’être à la fois élève (kohaï) et professeur (sampaï).
Alors seulement les conditions sont réunies pour pratiquer l’Aïkido et c’est pourquoi on ne pourra jamais en faire dans un club.

Par égoïsme, certains anciens tendent avec le temps à oublier qu'ils ont un jour débuté et ont l'impression de perdre leur temps avec des débutants, au point parfois de n’apparaître dans le dojo que plusieurs semaines après le début des cours, lorsqu’il y a moins de débutants.

Là encore ce genre de pratiquant refuse les difficultés, va au plus facile et au moins fatigant, car chacun sait que rien n’est plus facile que de pratiquer avec des personnes que vous connaissez, qui se sont habituées à vos défauts plutôt que de pratiquer avec des débutants dont le manque d’expérience serait susceptible de révéler une faille dans la technique.

Cette fuite devant la difficulté témoigne d’une incompétence et de l’incapacité à remettre en cause ses acquis.
Le sempaï dans ce cas là ne joue pas son rôle et n'apprend guère quoi que ce soit.
Inversement, celui qui aide les plus jeunes et pratique avec les moins expérimentés sait que c’est ainsi que lui-même progresse le plus.
Ce que nous avons voulu faire ressortir en soulignant tous ces aspects de l’Aïkido, c’est que si apprendre et enseigner l'Aïkido n'est pas facile mais demande un réel travail sur soi permanent, c’est parce que l’Aïkido est bien plus qu’une technique mais un véritable état d'esprit, une culture et un art de vivre qui forme un tout indissociable.
Ne pas faire d’efforts, vouloir dissocier la technique de l’art, manquer de voir que l’Aïkido forme ce tout, c’est passer à côté de l’Aïkido, c’est ne pas faire de l’Aïkido.
posted by aikigg2 @ dimanche, mai 11, 2008

Sensei - le maître du dojo

‘Sensei’ signifie "professeur" et désigne le maître du dojo.

Lorsque vous entrez dans un dojo, ayez toujours à l’esprit que vous entrez chez un maître, dans sa maison pour ainsi dire. Cette notion est importante non pas simplement parce que c’est une coutume ancienne mais parce que c’est une règle sans laquelle il n'y a pas d'Aïkido possible.

En effet, on dit traditionnellement "un maître, un dojo".
Il n'y a donc qu'un seul professeur par dojo. Si celui-ci confie la responsabilité de certains cours à quelques uns de ses élèves, ceux-ci ainsi que les autres pratiquants doivent avoir conscience que ce ne sont alors que des élèves du professeur en situation d'apprentissage, celle d’apprendre à donner des cours d'aïkido, mais que ce ne sont en aucun cas d'autres professeurs.
En tant qu’élève, le pratiquant n’est donc pas chez lui et ne doit pas se comporter comme s’il l’était.
Du respect de ce cadre, de sa hiérarchie et de la direction du maître dépend le fonctionnement même du dojo et c’est uniquement dans un tel cadre qu’un professeur d’Aïkido est compétent.
Si certains pratiquants, notamment les plus anciens d’un dojo, tendent à oublier leur place dans ce cadre et manquent à son respect, il est nécessaire de leur rappeler leur rang : il faut respecter dans un dojo la volonté de son maître ou bien s’en séparer. Il faut donc toujours se comporter dans un dojo comme un invité.
En japonais les termes de ‘montei, monka, monjin’ véhiculent l’idée de l'élève qui se tient devant la porte du maître et qui lui demande la permission de rentrer chez lui. C'est pourquoi avant de rentrer sur les tatamis d’un professeur il faut toujours lui demander son accord : si vous êtes en visite dans un dojo qui n'est pas le vôtre, il convient de vous présenter et de demander l'autorisation de rentrer au professeur. Lorsque vous êtes à l'heure au dojo dans lequel vous êtes habituellement élève, l’autorisation d’entrer est implicite, mais si vous êtes en retard, il convient de se présenter au professeur.

Le professeur ou un de ses ‘uchi deshi’ peut en effet vous demander de quitter le dojo définitivement, notamment si vous oubliez que vous n’êtes qu’un invité dans la maison du maître.

posted by aikigg2 @ dimanche, mai 11, 2008

A propos de l'Aikido français (et de la Méthode dite nationale)

Pratiquer des mouvements d'aïkido comme un robot n'a jamais produit des aikidokas.
Il y a des choses à savoir pour orienter sa pratique.
Les pratiques locales de l'aïkido : aïkido français, aïkido belge, aïkido allemand...du fait de l'introduction de leurs particularismes locaux (comme leurs noms l'indiquent) ne sont pas de l'aïkido puisque l'aïkido n'est ni français, ni belge, ni hollandais...

Cet aïkido ne dépassera évidemment pas les frontières, heureusement.

Ce n'est pas typique à la France puisque dans les autre pays il en est de même.
L'aïkido est le produit de la culture orientale et les repères orientaux n'ont rien à voir avec les repères franco-français, ou occidentaux.
Comme dans d'autres domaines, l'acupuncture par exemple, chaque fois qu'on introduit des repères de notre culture occidentale dans un art oriental celui-ci devient insipide, inefficace, inintéressant, une monstrueuse caricature.

Si un art oriental nous intéresse c'est que justement il est différent de nos repère culturels habituels et c'est ce qui nous motive à l'étudier.

Pourtant avant même que nous maîtrisions cet art nous le déformons en y introduisant nos propres repères culturels qui n'ont rien à faire dans un art oriental.
Toujours pour de bonnes raisons les ignorants veulent toujours améliorer ce qu'ils ne connaissent pas...
Un vigneron français producteur d'un Château Machin par exemple, accepterait-il qu'un producteur étranger pour l'améliorer, le mélange à une piquette dans le but d'améliorer celui-ci ?
C'est pourtant ce qui se passe particulièrement en France, seul pays au monde à avoir des grades d'État ou des diplômes d'État, fonctionnement qui n'est pas sans rappeler certaines périodes noires de l'histoire.
L’aikido est loin de toute idée de norme, de méthode normalisée.
C’est la diversité des enseignements proposés qui fait la richesse de l’aikido, et c’est pourquoi il y a autant de dojo que de professeurs et d’enseignements différents.
Il en est de même au Japon aujourd'hui pour tous les arts martiaux.
C'est à l'élève de choisir, et s'il se trompe, tant pis pour lui, c'est la première leçon martiale.

Le droit à l'erreur n'existe pas : si l'erreur vous convient, dans un combat c'est vous le premier mort et vous ne méritez pas autre chose.
Nous sommes ici à l'opposé des voies sportives occidentales, qui considèrent l'utilisateur incapable de comprendre ce dont il a besoin.
Qui prend la décision d'agréer un club ? Un obscur administratif d'un ministère ? Une fédération qui est à la fois juge et partie ? Il n'est pas étonnant de constater qu'un demi-siècle plus tard, les guerres fassent rage et que cette autocratie ne satisfasse personne.
Il faut que chaque dojo enseigne son art, que chacun évolue dans le respect et chemine dans la voie qu'il s'est choisie, et c'est là le but de tous les " do ", l'autonomie, la liberté de conduire sa recherche.
posted by aikigg2 @ dimanche, mai 11, 2008


Un Maître un dojo

Les " clubs " (d’aïkido aussi) imposent une dépendance à des structures : fédérale, associative, politique…et sont à l’opposé d’un dojo traditionnel où l’on prône autonomie et maturité, conceptions aux antipodes des maternages…
Indépendance ne signifie pas pour autant solitude et ne s’oppose pas non plus à la solidarité bien au contraire.
Nous l’avons prouvé à de multiples reprises, aussi bien dans notre dojo qu’au travers de celui-ci ou en son nom.

posted by aikigg2 @ jeudi, mai 08, 2008


Mise en garde à propos des « forums »

Récemment j’ai découvert l’existence de sites prétendument liés à l’aïkido et ayant des forums pour vocation.
Outre le fait que l’aïkido doit se pratiquer et s’expérimenter pour entrer dans le domaine du ressenti physique et mental, sur certains sites (que je ne nommerai pas ici) j’ai été atterré par le niveau des propos qui se situait plus au ras du sol voir des égouts, qu’au niveau de l’Univers…!

La plupart des intervenants sur ces forums là, laissent apparaître en sous jacence de nombreux problèmes personnels, que leur soi-disant pratique de l’aïkido ne semblent en tout cas, pas avoir résolus…

L’aïkido n’est pas une thérapie pour malades de l’ego, tout au plus un outil parmi d’autres, pourvu que l’on accepte de se remettre en cause… Internet peut être un formidable outil pour échanger des idées.
Pour des personnes malveillantes ou incompétentes, ce peut être aussi un moyen facile et supplémentaire d’atteindre des populations de gogos en propageant des idées fausses ou des termes diffamants.
Il suffit pour cela de bien maîtriser les mots ou « d’impressionner » en faisant croire posséder des fragments de cultures.
J’ai eu sous les yeux des propos pitoyables visant à détruire l’image d’harmonie véhiculée par l’aïkido ou à carrément porter atteinte à des personnes connues, et ce sans aucune dignité ni courage, puisqu’elles se cachent sous un « courageux anonymat ».

Dans ces conditions on n’a pas à mon sens, le droit de se prétendre « aïkidoka ».
Tout le monde a le droit d’avoir ses propres idées et de les défendre ; on n’a pas pour cela besoin de nuire délibérément à quiconque.
Diffamer ou laisser exprimer négativement semble bien être le seul but de certains sites, puisque les prétendus « modérateurs » (fréquemment les propriétaires des sites eux-mêmes) n’interviennent souvent que lorsque le mal est déjà fait et encore…en exprimant souvent publiquement une certaine sympathie envers leurs « censurés ».

Sous couvert du mot « liberté » on n’a pas pour autant le droit de laisser dire n’importe quoi (anonymement) quand c’est au détriment de personnes identifiables.
Même s’il y a théoriquement un droit de réponses, tout le monde ne manie pas les mots d’une manière égale et encore moins le persiflage, forme fréquemment utilisée pour tourner en dérision les quelques personnes sérieuses qui tentent de s’exprimer ou de se défendre.
Par ailleurs les personnes visées par les diffamations ont sans doute beaucoup mieux à faire qu’à se rendre sur ces sites nauséabonds…
Un conseil donc si par malchance vous tombez sur l’un de ces forums, ignorez le et rendez vous dans un dojo de votre choix pour expérimenter par vous-même et rester LIBRE de vous faire une opinion.

NB. il existe aussi certains forums sérieux et dignes mais ils sont rares et par nature éminament réducteurs.
posted by aikigg2 @ dimanche, mars 23, 2008


Stages avec Alain PEYRACHE

Alain Peyrache anime ses stages d’une façon originale.
Il n’impose pas de programme mais demande aux stagiaires quels thèmes ils souhaitent voir expliqués, développés, pratiqués.
Il colle donc au plus près des interrogations et ses réponses sont fournies avec une richesse démontrant sa grande connaissance de la culture orientale et bien entendu, de l’aïkido. Malgré des questions parfois subtiles, il n’est jamais pris au dépourvu et ses explications sont à la fois très complètes, globales ou détaillées si nécessaire, tout en étant pimentées d’anecdotes authentiques, vivantes et parfois saupoudrées d’humour.
Chaque fois que c’est utile, Alain Peyrache utilise les armes pour démontrer la logique d’un placement ou d’une technique à mains nues et met en évidence l’idée géniale et originelle du Fondateur de l’aïkido.

Il nous démontre pourquoi telle technique et tel placement fonctionnent ainsi que les hérésies de certaines approches pourtant fréquemment prônées dans certains catalogues ou chez certains "mamouth" de l'aïkido.
Les titres arborés par ces "gourous" leurs suffisent pour mériter la crédibilité de leurs élèves, leur ôtant même l'idée de la remettre en cause.
Même (et surtout) si l’on pratique l’aïkido depuis longtemps, on peut parfois découvrir que l’habitude faisant, on a fini par oublier les pourquoi des choses.
Si l’on pratique de plus toujours dans un même cercle convenu et complaisant, on s’aperçoit que notre aïkido a finit par s’appauvrir et même se scléroser.
Ce phénomène peut aussi participer à la discrédibilité de l’aïkido de la part du public non averti mais aussi des aïkidokas eux-mêmes.

Si vous en avez l’opportunité (sinon créez l’occasion) je conseille à tous de découvrir un stage avec Alain Peyrache, qui ne vous laissera pas indifférent…

Le propre de l’aïkido c'est aussi avoir le courage de se remettre en cause, même si c'est parfois douloureux...pour notre ego.

calendrier des stages : http://89.159.15.45/Affiches_Stages/Default.aspx

« l’aïkido ne sert pas à corriger les autres mais à se corriger soi-même »

posted by aikigg2 @ dimanche, mars 16, 2008


Cours animé par un Invité extérieur au dojo (stage)

Rappel de notre article du 19 février 2007
Etiquette toujours...
Pour ceux qui seraient encore un peu lourds...ce serait tout à fait exceptionnel mais... Il est bon semble-t-il de repréciser que ne seront pas autorisés à pratiquer dans notre dojo, y compris à l’occasion du stage des 8 et 9 mars 2008, ceux ou celles qui se sont bannis de notre dojo par leurs comportements répétés contraires à l’étiquette et à l'esprit de notre dojo, à l’amitié et même tout simplement à la bienséance (1)

Donc inutile de faire du "forcing", ni de tenter de rentrer par la fenêtre après être sorti par la porte, même s'il y a longtemps...


Explications détaillées :

« Traditionnellement que se passe-t-il quand quelqu'un arrive dans un dojo et désir pratiquer ?

réponse : « il demande l'autorisation au professeur du dojo qui donne cette autorisation ou pas. C'est donc au maître du dojo de décider de qui monte sur le tatami ou pas.
Notre Ecole est l'endroit où les dojos s'autogèrent et sont libres. C'est le seul endroit où ce fonctionnement est possible.
Les "stages" dans notre Ecole sont proposés à tout aïkidoka pouvant justifier d'une assurance.
Mais être libre et fonctionner de manière traditionnelle, cela ne veut pas dire « faire n'importe quoi ».

C'est un problème de dojo et de professeur d'aïkido.

Un professeur d'aïkido peut accueillir "n'importe qui" dans son dojo.

Pour lui, être pratiquant de telle ou telle fédération ou école n'a aucun sens, un élève est identifié en aïkido par son professeur.

La première question que l'on pose à un aïkidoka est : « qui est votre professeur ? »
Donc si quelqu'un qui n'est pas du dojo demande de vouloir pratiquer dans votre dojo, c'est au maître du dojo de prendre la décision de le laisser rentrer chez lui, dans sa maison, comme n'importe lequel de ses élèves actuels. »
« Etre l'élève d'un maître, ce n'est pas seulement avoir suivi son enseignement pendant tel nombre d'années : fiabilité, profondeur de l'engagement, sont les critères qui permettent au maître de décider qui, symboliquement, sera habilité à entrer dans sa maison. » "Ne pas hésiter à se séparer d'un élève si sa pratique le met en danger ou si son attitude est dangereuse pour le travail du maître ou du dojo."
Ceux ou celles (deux) qui par leurs comportements se seraient bannis du dojo, sont bien entendu exclus de tout accès au dojo, quelqu‘en soit le prétexte (manifestation sportive, « stage », fête, etc.)

(1) longue liste disponible sur demande contre enveloppe timbrée

(2) Bannir, définition et termes connexes : exiler, chasser, exclure, proscrire, refouler, reléguer, expulser, interdire, rejeter, repousser.
« To ban » en anglais. Chasser définitivement quelqu'un. En langage informatique quand quelqu'un s'est fait killer, il peut encore revenir, mais pas quand il a été banni. »
Chacun doit tracer sa route en veillant à ne nuire à personne.
Connaître sa place, savoir l’endroit où l’on doit être ou ne pas être, ça fait partie aussi de l’aïkido. Il est clair que le chemin de cette compréhension est plus long pour certains que pour d’autres. « bannis sont aussi les félons, les prédateurs et les phagocytes »
Texte inspiré pour partie de A.P.
posted by aikigg2 @ vendredi, février 08, 2008

Aux antipodes du Misogi et de l'Etiquette

Au fil du temps on s'aperçoit que les gens sont de moins en moins téméraires et ne s'engagent plus comme il y a encore quelques années.
Tout est prétexte pour abandonner un projet.
La témérité est l'expression positive d'une volonté initiale, d'un projet correctement étudié.
(Ne pas confondre avec l'obstination - négative - qui ne découle que d'un projet mal ficelé).
De plus en plus, les gens veulent tout, tout de suite, tout en faisant de moins en moins d'effort pour l'obtenir.

Nous observons un nombre croissant de jouisseurs-profiteurs-tricheurs.
Vouloir toujours plus…en donnant de moins en moins.

Ce concept "humain" lié pour alibi "au progrès matériel," a ses limites.

Dans la vie tout se mérite et tout à un prix.
A force de vouloir tricher par des promesses creuses et sans contreparties, les sociétés (incluant les groupes, quelques soient leurs tailles) contribuent aux déséquilibres et aux désordres et vont donc vers leurs auto-destructions.

Ces phénomènes parviennent à pénétrer ceux qui n'y prennent pas garde.

Etudiez cette analyse.
posted by aikigg2 @ lundi, décembre 10, 2007


Misogi, "découper son corps en lanières…"

"Le travail en aïkido c'est ce qu'on appelle le misogi, c'est-à-dire couper le corps en lannières, ça veut dire éliminer tout ce qui est mauvais en vous physiquement, psychiquement, émotionnellement, de façon à trouver votre vraie nature et pouvoir faire une discipline correcte."
Chacun pratique l'aïkido pour des motifs différents.
Celui ou celle qui veut y chercher un dépassement de soi en a aussi la possibilité.
"Quelquefois un entraînement très dur parvient à renforcer l'ego, mais l'ego et la force physique ne peuvent produire une technique d'aïkido.
Il faut que le mouvement soit purifié et la réaction agressive éliminée, preuve constante que la compétition n'est jamais opérante.
L'anéantissement de la force physique est le point de rupture de l'ego : c'est le misogi et avec lui le commencement de tout entraînement sérieux.

Cet entraînement n'est pas seulement un travail musculaire. Il ne se résume pas non plus à savoir orienter une force en lui résistant ou à savoir chuter violemment (ukemi).
Ces aspects sont importants mais l'entraînement qui développe un esprit fort et une confiance spirituelle s'effectue dans des conditions difficiles.
Quand le corps a atteint ses limites, l'esprit prend la relève et commence à s'élever.

Il est évident que ce type d'entraînement présente des dangers et ne doit être entrepris que sous le contrôle d'un professeur expérimenté.

C'est au moment d'épuisement total du corps que l'étudiant peut renoncer à sa force physique et à la pureté technique, et fait appel à ses ressources spirituelles.

Le bushido implique défi et sacrifice. Il est le propre des esprits indépendants.
Un esprit dépendant est faible car il ne peut sacrifier son ego et sa cupidité.
Pour être vraiment libre, l'esprit doit se vider.

Malgré la douleur et la peur, vous êtes intensément vivant.

Si vous ne progressez que peu à chaque séance d'entraînement, continuez votre effort.

La vie est un roc dur et solitaire. Ne dépendez que de vous-même.
Voilà le vrai sens du bushido".

posted by aikigg2 @ mardi, octobre 23, 2007

Citations d'Alain Peyrache, Shihan

Lire l'interview d'Alain Peyrache parue dans Aïkidoka Magazine :
http://www.aikidoka.fr/interviews/interviews/interview-dalain-peyrache.html "Do" dans le sens oriental, c'est l'homme dans sa globalité, pas uniquement son physique comme dans le sport.
On essaie de construire l'homme dans sa totalité, c'est le sens du terme " do" en aïkido.
C'est la réalisation de soi donc ça veut dire être autonome tant au point de vue de la discipline que dans le comportement ou dans les actions, dépendre de personne et s'assumer totalement.
Les valeurs de l'aïkido c'est des valeurs de non violence, c'est-à-dire que dans ce monde cruel et hyper violent, nous on essaie de trouver des solutions non violentes, bien qu'apparemment on pratique une discipline martiale liée à la violence.

L'aïkido se pratique d'une manière très douce et pas du tout destructrice ; au contraire l'idée du fondateur de l'aïkido est de construire quelque chose au lieu de détruire, et donc c'est ce qu'on essaie de faire, parfois péniblement, mais on y arrive…"

posted by aikigg2 @ lundi, septembre 17, 2007

Bien choisir son maître, son dojo

Certains professeurs préconisent bien des attitudes nobles dans leur dojo, mais dès qu'ils sortent du contexte, ils reprennent sans vergogne et sans rire leurs habitudes puantes inspirées des prédateurs de "Dallas".
Il convient donc de bien choisir son maître...
Il ne sert à rien de pratiquer quelques heures l'aïkido par semaine si c'est pour se comporter à l'opposé de ses valeurs dès qu'on a quitté le périmètre du dojo.
Il faut éviter de reproduire les erreurs : quand il s'avère que des gens se révèlent peu fréquentable, à fortiori il faut éviter de les rencontrer sur un tatami.


Petit rappel...

La pratique de l’aïkido, dans notre dojo, est un espace de liberté : nous avons choisi de pratiquer l’aïkido, dans ce dojo-là et pas un autre.
Cependant, il ne faut pas perdre de vue que, comme dans toutes les activités que nous avons choisies, il existe des règles réunies sous le terme "étiquette".

Notre dojo n’est pas un "club"

Puisqu’il ne pouvait pas être assujetti au droit privé (locaux communaux mis à notre disposition par la Ville), il est régi par les lois relatives aux associations " 1901 " modifiées et aménagées de très nombreuses fois depuis son existence.
Par force, le dojo s’apparente donc à toute autre association sportive, bien que dans l’esprit notre structure diffère en de nombreux points.

Un maître, un dojo

Le maître du dojo peut être assimilé à un artisan ayant pour but de transmettre ses connaissances à des compagnons.
Dans notre dojo, le maître, le " prof ", est entièrement bénévole. Il a souhaité pratiquer un tarif de cotisation parmi les plus bas de la région (si ce n’est LE plus bas) afin d’ouvrir la pratique au plus grand nombre. La cotisation permet de couvrir la licence, l’assurance, les frais administratifs (pub, etc.) ainsi que le fonctionnement du dojo. Aucun bénéfice n’en est tiré en fin "d’exercice", le principe étant un retour total et systématique envers ceux qui s’investissent pour le dojo, donc dans l'aïkido.
Parce que le maître est convaincu que l'aïkido véhicule des valeurs, il s’est fait un engagement moral de les transmettre, bien que rien ne l’y oblige.

Les "élèves-compagnons" sont entièrement libres d’adhérer à son enseignement et donc à son dojo, mais peuvent le quitter à tout moment.

Néanmoins, ceux-ci ont aussi des devoirs s’ils décident d’appartenir au dojo autrement qu’en tant que consommateurs comme ils le seraient en payant leurs inscriptions dans un club privé, dont les tarifs n’auraient aucune commune mesure…
La fidélité à son dojo et l’assiduité font partie, entre autres, de l’investissement et de l’engagement tacite que le dojo est en droit d’attendre de tous ses aïkidokas.
posted by aikigg2 @ samedi, avril 21, 2007


Visitez les sites liés à l'Aïkido de Bezons

Site personnel mais lié aussi à l'aïkido : http://www.e-monsite.com/zenitudes
Site "officiel" du Dojo d'Aïkido Traditionnel de Bezons : http://aikido-bezons.net
Site d'information du dojo USOB Aïkido Bezons : http://bezons-aikido-info.blogspot.com/
Site de l'USOB : http://usob.fr
Site incluant des images et clips souvenirs du dojo :
http://BezonsAikido.vox.com
Un blog personnel : http://zenitude2.blogspot.com
Autre site du dojo : http://membres.lycos.fr/aikidobezons/
Le site officiel de l'International School Traditional Aïkido : http://www.dojoista.com/
Le site officiel de l'Europe Promotion Aïkido :
http://www.epa-aikido.org/

posted by aikigg2 @ lundi, avril 09, 2007

Etiquette toujours...

Pour ceux qui seraient un peu lourds...

Il est bon semble-t-il de repréciser que ne seront pas autorisés à pratiquer dans notre dojo, y compris à l’occasion du stage des 10 et 11 mars 2007, ceux ou celles qui se sont bannis de notre dojo par leurs comportements répétés contraires à l’étiquette, à l’amitié ou même tout simplement à la bienséance.

Donc inutile de faire du "forcing" par des messages subliminaux...
Explications détaillées :
« Traditionnellement que se passe-t-il quand quelqu'un arrive dans un dojo et désir pratiquer ? réponse : « il demande l'autorisation au professeur du dojo qui donne cette autorisation ou pas. »
C'est donc au maître du dojo de décider de qui monte sur le tatami ou pas.

Notre Ecole est l'endroit où les dojos s'autogèrent et sont libres.
C'est le seul endroit où ce fonctionnement est possible.
Les "stages" dans notre Ecole sont proposés à tout aïkidoka pouvant justifier d'une assurance. Mais être libre et fonctionner de manière traditionnelle, cela ne veut pas dire « faire n'importe quoi ». C'est un problème de dojo et de professeur d'aïkido.
Un professeur d'aïkido peut accueillir "n'importe qui" dans son dojo.

Pour lui, être pratiquant de telle ou telle fédération ou école n'a aucun sens, un élève est identifié en aïkido par son professeur.
La première question que l'on pose à un aïkidoka est : « qui est votre professeur ? »
Donc si quelqu'un qui n'est pas du dojo demande de vouloir pratiquer dans votre dojo, c'est au maître du dojo de prendre la décision de le laisser rentrer chez lui, dans sa maison, comme n'importe lequel de ses élèves actuels. »
« Etre l'élève d'un maître, ce n'est pas seulement avoir suivi son enseignement pendant tel nombre d'années : fiabilité, profondeur de l'engagement, sont les critères qui permettent au maître de décider qui, symboliquement, sera habilité à entrer dans sa maison. »
"Ne pas hésiter à se séparer d'un élève si sa pratique le met en danger ou si son attitude est dangereuse pour le travail du maître ou du dojo."
Ceux ou celles qui par leurs comportements se seraient bannis (*) du dojo sont bien entendu exclus de tout accès au dojo, quelqu‘en soit le prétexte (manifestation sportive, « stage », fête, etc.)


(*) Bannir, définition et termes connexes : exiler, chasser, exclure, proscrire, refouler, reléguer, expulser, interdire, rejeter, repousser.
« To ban » en anglais. Chasser définitivement quelqu'un.
En langage informatique quand quelqu'un s'est fait killer, il peut encore revenir, mais pas quand il a été banni. »
« bannis sont aussi les félons, les prédateurs et les phagocytes »
Texte inspiré pour partie de A.P.

posted by aikigg2 @ lundi, février 19, 2007


Aïkido traditionnel - L'uchi deshi

En complément de ce présent site
vous pouvez consulter les pages perso de l'auteur à cette adresse : http://zenitude2.blogspot.com/

L'enseignement traditionnel comporte 3 niveaux :
1. On imite les anciens (uchi deshi), le maître (pédagogie du modèle)

2. Début de l'autonomie

3. Autonomie complète
Un kohaï (moins ancien) aide son sempaï (plus ancien), dans la réalisation des tâches du DOJO.
On peut tout à fait être un consommateur dans un dojo, toutefois ce n'est pas la pratique la plus intéressante et on se trouve vite limité dans son évolution dans l'aïkido.
Dans aïkido, le « do » signifie développement de soi-même, donc la route vers l'autonomie...
Qu'est-ce qu'un Uchi Deshi :
L'UCHI DESHI est missionné par le maître. Il aide les nouveaux à comprendre le fonctionnement du DOJO.
Progresser, avoir de l'ancienneté dans un DOJO, débouche sur davantage de devoirs que de droits.

Comment devenir Uchi Deshi ?

Pour cela il faut au minimum :

Venir régulièrement aux cours (l'uchi deshi n'est pas là pour donner son avis et sa version de l'aïkido mais pour apprendre d'une autre façon, redire avec ses mots, avec ses propres gestes, restructurer ce qu'il a appris de son maître).

Son principal souci doit être la plus grande fidélité à l'enseignement du maître du dojo, qui lui fait confiance pour sa propre formation. Cette confiance n'est pas automatique, beaucoup de maîtres n'ont aucune confiance dans leurs uchi deshi.

Si cet uchi deshi a une version personnelle de l'aïkido, il doit créer son propre dojo qu'il gérera en autonomie comme son maître actuel.

Faire des stages : c'est confronter ses connaissances à d'autres (plus on est ignorant plus on se croit bon…)

Se comporter en uchi deshi.

Chacun doit prendre spontanément un certain nombre de pratiquants sous sa coupe et consacrer une partie du cours à les aider à comprendre l'enseignement du maître au lieu de travailler avec d'autres uchi deshi.

Le rôle de l'Ushi Deshi
est d'apporter un relais à l'enseignement du professeur sans déformer le contenu technique et pédagogique (afin de ne pas faire un cours dans le cours), de re-formuler les connaissances qu'il a intégrées en direction des débutants, d'expliquer l'étiquette, les règles de comportements au dojo, éventuellement après un certain temps de pratique de commencer à enseigner sous la direction de son professeur.
Ce parcours est très riche et formateur et représente une étape incontournable dans l'apprentissage de l'aikido.

A la fin du cours, reprendre certaines parties du cours avec les kohaï, en discuter avec eux. Voir en quoi il peuvent aussi commencer à être des uchi deshi, c'est à dire commencer à accomplir des tâches.
Expliquer qu'un pratiquant d'aïkido, en plus du tatami, œuvre pour le dojo, accomplit des tâches qui font partie de sa formation. Compte tenu des questions posées, des comportements parfois surprenants, et des distorsions apportées par le débutant (kohaï), l'uchi deshi prend conscience de ses manques, de ses propres distorsions.
Une transmission fidèle de l'enseignement du maître est indispensable et permet d'établir des repères.

L'uchi deshi apprend ainsi d'une autre manière.

C'est cela l'enseignement traditionnel, c'est un enseignement personnalisé d'individu à individu.
Ainsi le maître à une relation particulière et différente avec chacun de ses élèves et n'aura pas les mêmes exigences selon la compétence et la confiance qu'il met en eux.

Etre un haut gradé en Aïkido = plus de responsabilité.

Quel confort de ne pas être élevé dans la hiérarchie du dojo...
Pourtant dès le 2ème jour de pratique vous avez un statut de sempaï, non seulement vous pouvez mais vous devez aider celui qui a un jour de moins, vous commencez à enseigner ainsi l'aïkido.
Ceux qui après tant d'années refusent d'enseigner, attendent d'avoir le niveau, démontrent simplement qu'ils n'ont pas compris la première leçon du Sempaïa, « sempaï / kohaï ».

Le plus ancien démarre le cours si le senseï est absent, en retard ou occupé, c'est le rôle d'un uchi deshi.

Le senseï très souvent teste.
Le terme qui désigne le pratiquant débutant est « monteï, monka... » : « l'élève qui est devant la porte du maître et qui demande à entrer, que le maître lui enseigne... ».
La relation sempaï / kohaï en est la première leçon.
Comme un apprenti sollicite de la part de l'artisan, de l'homme de l'art, de le prendre en apprentissage. Comme un client demande à une entreprise, un artisan de travailler pour lui.
A l'image aussi des grands artistes qui acceptent de prendre un élève, le refuse ou le répudie ; une entreprise, un artisan de même…
Le sempaïa est l'étude dès le début de l'autonomie.

Le premier test est donc l'honnêteté du pratiquant, sa capacité à se remettre en question lorsqu'il se trompe.

Certains pratiquants pensent bien faire, ils donnent une foule de détails et de savoirs que le débutant est incapable de maîtriser dans le temps imparti, enseignements incohérents car souvent ces gens-là, même au bout de quelques années, ne maîtrisent pas ce qu'ils disent.
Résultat : ils démolissent le cours du professeur.

Le respect du professeur et de son enseignement n'est pas uniquement le salut à la japonaise, mais aussi la fidélité, surtout à l'enseignement qui est prodigué, même si c'est un élève uchi deshi qui fait le cours...
Lorsqu'on n'est pas d'accord, qu'on n'adhère pas, on quitte le tatami, ou le dojo si le désaccord est plus grave. Car un dojo n'est pas une secte, le pratiquant est libre à chaque instant de partir, c'est sa liberté, comme il est de la liberté du professeur d'accepter ou de refuser un élève...

On peut avoir une approche, un avis différent, dans ce cas on crée son propre dojo et on développe son propre enseignement.

posted by aikigg2 @ dimanche, février 11, 2007


Hakama

Le hakama (japonais ) est un pantalon large plissé (sept plis, cinq devant et deux derrière), muni d'un dosseret rigide (koshi ito).
Il ressemble à une jupe-culotte.
Ce pantalon, conçu selon des règles traditionnelles, intègre dans sa conception les principes du yin-yang.
Les sept plis représentent les sept vertus que devaient posséder le samouraï :

jin (bienveillance, générosité)
gi (honneur, justice)
rei (courtoisie, étiquette)
chi (sagesse, intelligence)
shin (sincérité)
chu (loyauté)
koh (piété)

Il était traditionnellement porté par les nobles du Japon médiéval, et notamment les samouraïs. Il prit sa forme actuelle durant la période Edo.
Hommes comme femmes pouvaient porter le hakama.

De nos jours, le très ample hakama est utilisé dans certains arts martiaux, dont l'aïkido.
Les hakama utilisés pour les arts martiaux sont en coton, en soie ou, le plus souvent, en polyester ou dans un mélange de ces trois fibres.
Le coton est plus lourd, tandis que les fibres synthétiques glissent mieux sur le sol et résistent mieux à la décoloration, ce qui peut être important pour les arts martiaux comme le iaïdo ou l'aïkido.
Les hakama de qualité présentent des lanières épaisses et surpiquées afin d'éviter qu'elles ne s'entortillent sur elles-mêmes.

L'activité pratiquée peut imposer la couleur du hakama.
Ainsi, le hakama d'aïkido est toujours uni, noir, bleu marine ou gris foncé.
Dans certaines écoles, on en porte des blancs, souvent par ignorance : en orient le blanc est la couleur du deuil, et les hakama de ce type sont portés par les religieux. Ce genre d’erreur accompagne les transpositions culturelles.
Dans l’occident judéo-chrétien, le blanc est en effet perçu comme la couleur de la virginité, donc la couleur du débutant.

En Europe, le hakama est surtout porté par les pratiquants d'arts martiaux.
Dans certains d'entre eux (kyudo, kendo, iaido), il fait partie de la tenue obligatoire.
Dans d'autres, en particulier l'aïkido, il ne peut être porté que lorsque l'élève a atteint un niveau technique lui permettant de gérer la gêne qu'occasionne le port du hakama ; la décision d'autoriser un élève à le porter est laissée à la discrétion de l'enseignant, il est devenu de fait un signe d'investissement personnel dans la discipline et de niveau technique, bien que cela ne soit pas son sens originel.
Par ailleurs, pour limiter les frais d’équipements des débutants (qui ne sont pas tous amenés à pratiquer longtemps l’aïkido) on n’exige son port qu’à partir de 2 ou 3 années de pratique.

Les délires de pratiquants, voire d’enseignants ignorants ne manquent pas au sujet du hakama.
On entend par exemple dire « il y a les hakamas et les non hakama » (sans doute s’agit-il d’un examen ? !). Certains arborent fièrement et sans rire des hakama fantaisie pour se distinguer. D’autres mettent leur ceinture par-dessus le hakama pour qu’on en voit la couleur.
On entend même des affirmations saugrenues : « le port du hakama permet de cacher qu’on n’est pas ceinture noire »…on qu’on l’est peut-être, la ceinture n’étant plus apparente…
De même que pour certains porter une ceinture noire est un signe d'aboutissement alors qu'il ne constitue qu'un début de marche sur la voie...porter le hakama pour d'autres marque - tragiquement - l'étape finale dans la progression !

Il convient donc bien de démythifier ce vêtement traditionnel et son sens.

Dans la pratique martiale, le hakama se noue en commençant par la partie avant. Le sommet de celle-ci doit dépasser la ceinture de quelques centimètres. Les lanières avant sont alors passées autour de la taille juste au-dessus de la ceinture, croisées derrière et reviennent sous la ceinture, où elles sont nouées à l'aide d'un nœud simple. On met alors en place la partie arrière, le dosseret au creux des reins. Les lanières arrières se positionnent sur la ceinture ou au-dessous, et viennent se nouer sur l'avant avec un nœud similaire à celui de la ceinture et englobant les deux brins avant. Les manières de ranger les lanières divergent selon les écoles.

posted by aikigg2 @ samedi, janvier 27, 2007

L'Aïkido et les femmes

Il n'y a pas d'aïkido spécifiquement féminin car l'aïkido est une discipline martiale qui véhicule des valeurs reconnues dans notre société comme féminines : harmonie, non agressivité, ouverture d'esprit, respect de la vie.
Les femmes s'intègrent donc très bien parce que d'entrée, elles se reconnaissent dans ces valeurs.

De plus, la pratique de l'aïkido nécessite d'utiliser avant tout la souplesse, l'énergie, la capacité à évaluer rapidement des situations, plutôt que la simple force physique.
Doublement avantagées, les femmes peuvent donc progresser au sein de cette discipline qu'elles pratiqueront efficacement, avec leur propre sensibilité, et toujours avec plaisir.
L’Aïkido est certainement l’art martial le plus adapté aux femmes.

Sa pratique ne nécessite pas l'utilisation de la force physique et son efficacité repose sur le déplacement, le placement, l'engagement des hanches, le relâchement musculaire qui permet une meilleure circulation de l'énergie : le ki*
L'aïkido est un art martial japonais, mais c'est en occident que les femmes s'en sont emparées, attirées sans doute par son caractère non violent, chorégraphique et pourtant très martial. N'importe quel mouvement peut être accompli par une femme.
Elle ne le fera pas de la même manière qu'un homme.
La force physique inférieure à celle des hommes sera compensée par un meilleur déplacement, un meilleur placement, une meilleure vision, une réponse plus adaptée à l'attaque.

Aujourd'hui, un tiers des femmes accède au moins à la ceinture noire et au niveau des 2°/3°/4° DAN (grades supérieurs à la ceinture noire), on observe que les femmes persévèrent davantage que les hommes du même niveau.


*(Le Ki : énergie interne, considérée par la médecine traditionnelle chinoise comme le flux vital)

Questions – réponses

Les femmes doivent-elles pratiquer aussi vigoureusement que les hommes ?
"Je pense que le plus important pour les femmes est de comprendre que le manque de force physique n’est pas vraiment une faiblesse. Cela peut devenir un avantage. Je ne suis pas fort physiquement, mais j’utilise mon agilité et ma perception pour surmonter les obstacles et travailler avec des gens costauds. C’est dans cette optique que les femmes devraient pratiquer." (Me Tamura)

Les femmes sont-elles nombreuses à pratiquer l'aïkido ?

Il y a environ 30% de femmes qui le pratiquent mais ce pourcentage peut varier suivant les régions et les pays. Et ce chiffre est en nette progression.
Beaucoup de femmes viennent à l’aïkido pour retrouver leur énergie.
On peut penser d'ailleurs que l'aïkido est l'art martial le plus adapté aux femmes.
En plus, il est accessible à tout type de femme et de tous âges.


Qu'est ce qui les attire dans cet art ?

"C'est d'abord le côté non violent car on n'utilise pas la force dans l'aïkido.
Il est efficace pour gérer son stress et améliorer ses relations avec autrui.
Ensuite, c'est le côté artistique qui les attire beaucoup : l'aïkido ressemble beaucoup à un enchaînement de chorégraphies.

Les femmes aiment la tenue.
La tenue, composée d'un Keiko-gi (une sorte de Kimono) et d'une jupe-culotte noire qui donne un aspect très esthétique à l'enchaînement.


Des témoignages de pratiquantes :

Patricia, 45 ans : "L'aïkido est plus une philosophie qu'un art de combat. L'Aïkido m'a appris à mieux connaître mon corps. Je voulais une discipline que l'on pratique à tout âge et dans laquelle j'aurais toujours la possibilité de progresser.
L'aïkido correspondait exactement à mes désirs. Je le pratique depuis 9 ans."

Mélanie, 32 ans : "C'est une discipline qui permet de développer l'harmonie du corps, de l'esprit et d'apprendre à mieux se connaître, à sentir ses propres tensions et celles des autres. Un échauffement rituel est nécessaire avant le début de chaque cours : il permet de dénouer tous les muscles, les articulations et de travailler sur la respiration. Ensuite, nous travaillons les bases et les prises."

Fatiha, 23 ans : "L'idée est de se défendre face à une attaque. Un aïkidoka est toujours dans un esprit de défense de soi et d'utilisation de la force de l'autre pour la retourner contre lui. Aucun entraînement spécifique n'est nécessaire. Par contre, comme dans tous les sports, être souple aide toujours ! "

Delphine, 33 ans : "Il apporte énormément au moral. J'ai découvert l'aïkido à 15 ans par une amie et j'en ai fait deux ans. J'étais ceinture orange à l'époque. J'ai décidé de m'y remettre cette année, soit 16 ans après. Cela n'a pas été facile car j'étais bien rouillée ! Mais j'ai retrouvé cette philosophie et cet état d'esprit avec énormément de plaisir."


Corinne, 19 ans : "Même si l'on considère cette activité juste comme un simple loisir, on gagne en sérénité. On est plus zen. Je conseille fortement cet art martial qui est plus une philosophie qu'un art de combat. Il apporte énormément au moral et facilite non seulement les relations avec autrui mais aussi avec soi-même."


L’Aïkido est bon pour les femmes (et les enfants)

" L'aïkido utilisant essentiellement " l'esquive ", il n'y a ni heurts, ni rupture entre les partenaires. C'est pourquoi on peut faire faire de l'aïkido aux enfants sans crainte de violence. C'est aussi pourquoi les femmes le pratiquent en nombre.
Elles y découvrent la détente physique, un antidote à la nervosité, un apprentissage de la concentration.

Un sport l'aïkido ?
Peut-être, mais un sport essentiellement cérébral, assurent parfois les adeptes. On ne se sent pas seulement en forme après une séance, on est comme stabilisé et à l'aise avec les autres.
Il s'agit d'apprendre à mieux se connaître, à mieux comprendre l'autre et à déjouer ainsi son agressivité.
Tomber au sol sans raideur, c'est rester souple dans sa tête.
L'aïkido conduit à ce dosage idéal de détente musculaire et d'éveil de la vigilance qui définit l'état de la relaxation. "


posted by aikigg2 @ lundi, janvier 08, 2007

Misogi

"L'Aïkido est misogi. C'est déchirer le corps en lannières pour le purifier. C'est se décrasser. Pratiquer l'aïkido c'est ouvrir les yeux sur la réalité, c'est dégager tout ce qui nous bouche la vue, toute la description que nous nous sommes faite de l'univers et de ce qui nous entoure."
Me Tamura dit aussi : "Notre esprit est comme une télévision remplie de parasites et l'aïkido va consister à enlever ces parasites."

"En fait l'aïkido n'est pas la recherche d'une recette, d'un mot, d'un enseignement d'exercices secrets qui, lorsque nous en aurons la connaissance, nous permettront d'être les plus beaux, les plus forts, les grands maîtres. Il s'agit simplement d'ouvrir les yeux ; pour cela il faut travailler juste, non pas d'après les descriptions que nous nous faisons de l'aïkido sans le connaître, ni en confondant le moyen avec le but, pas en voulant séduire un élève ou un public dans des buts "commerciaux."
"La voie est comparable au fil d'un sabre, un écart de côté et vous n'êtes plus dans la voie."
"Dans votre technique, un écart de 1 mm et ce n'est plus de l'aïkido ; c'est tout ce que vous voulez, sauf de l'aïkido."
posted by aikigg2 @ samedi, décembre 30, 2006


Information en complément...

"Changer de maître constamment lorsqu'on n'a pas les clés déroute.
Cela semble enrichir au niveau de la compilation de divers styles ; en fait l'acquis n'est que gestuel et crée des scissions et déviations.
On juge et décide sans connaître les fondements et d'après notre description personnelle qui est incomplète et souvent erronée.
L'homme ne comprend pas que l'accumulation des connaissances, quelqu'en soit la nature, implique nécessairement un appauvrissement interne."

"Tout enseignement traditionnel est basé sur la relation maître à disciple et, à ce point individualisé à un certain niveau, que la vulgarisation est impensable et impossible." A.P.
only one voice
posted by aikigg2 @ samedi, décembre 30, 2006

Les ukemi – l’art de la chute ou la découverte du lâcher-prise et du vide

"Il n’y a pas d’en haut, il n’y a pas d’en bas. Jette-toi çà et là, en avant, en arrière, toi qui est léger, chante, ne parle plus…"
(Nietzsche)
"Chuter ou ne pas chuter, c'est votre problème" (Me Tamura)
"Si vous vous faites mal en pratiquant l'aïkido, c'est de votre faute, pas celle de votre partenaire. Vous êtes soit en mauvaise condition physique, soit vous avez fait une erreur de jugement" (Me Nakazono)

Le plaisir de la chute…
L’ukemi roulé évite d’une part les contacts brutaux avec le sol et donc les lésions, et d’autre part les vibrations et leurs répercutions pneumo-neurologiques ainsi que sur les viscères.
Il permet de se localiser dans l’espace autour d’un axe horizontal et fournit une sensation de légèreté.
Le fait de rouler libère de l’angoisse d’aller au sol et/ou de se retrouver face ou dos contre terre.
L’ukemi, souple et arrondi, joue un rôle important dans l’entretien du rachis et des organes.
Il permet de conserver le contrôle de sa propre position en utilisant le direction de la projection afin d’aborder le sol sans brutalité, pour ensuite se relever dans une position avantageuse pour soi par rapport à l’adversaire.
La variété des ukemi correspond nécessairement à l’infinité des techniques de l’aïkido.

Il est bon d’apprendre naturellement les ukemi en étant projeté, progressivement sans forcer les choses.
C’est la meilleure manière et il faut en moyenne 3 ans pour les maîtriser. Ce qui signifie qu’au cours de ces 3 années, la peur de chuter disparaît progressivement au fil de l’apprentissage des techniques et de leurs maîtrises.
A cette issue, on doit pouvoir se recevoir sur n’importe quelle projection.
(Malheureusement l’ukemi, procédé de sauvegarde, voit parfois son véritable rôle dévié au profit du spectaculaire et de la satisfaction de l’égo).
Si sur le plan physique la technique de contrôle de la chute permet d’éviter les lésions que provoque le contact brutal et répété avec le sol, dans l’aïkido, budo d’harmonie, elle prend une signification différente et revêt une toute autre dimension si l’on inclut les notions de roue et de spirale.
Apprendre le lâcher-prise et " le saut dans le vide " est la réponse à la contrainte articulaire et/ou, au déséquilibre.

Celui qui n’ose pas s’exprimer puis s’élancer dans le vide demeure craintif, rétracté, lourd, replié sur lui-même.

C’est pour cela que l’art de la chute est l’un des plus difficiles à embrasser.

En maîtrisant cet art après l’avoir étudié systématiquement, on découvre sur le plan vertical ce que les déplacements nous font percevoir sur le plan horizontal.
Cela conduit aussi à "voir et ne rien voir, être partout et nulle part …sauf centré sur soi-même. "
"S’aimer soi-même et aimer autrui de façon à vivre dans la dimension spatiale et à pouvoir communiquer ".

En apprenant à chuter, en apprenant " à voler ", on fait petit à petit le chemin qui permet de faire face et de poursuivre son chemin.

Par la pratique des chutes et l’aisance dans cet art, on ouvre une voie vers " la Connaissance non-connaissante ".

posted by aikigg2 @ vendredi, décembre 29, 2006

Etiquette

Pour chaque être, connaître sa place, c’est se connaître soi-même.
Par le respect de cette règle, l’homme peut s’élever.

Il y a une hiérarchie naturelle dans tous les domaines : famille, armée, religions, etc. et bien sur dans le monde du budo : maître, disciple, sempaï, kohaï, dohaï, hauts gradés, débutants, âgés et jeunes…
L’étiquette consiste à déterminer, cas par cas, le juste équilibre.

L’observation de ces règles est la condition de l’équilibre et de la survie des sociétés.
Les instincts combatifs et agressifs sont exacerbés par la pratique du bujutsu.
Ces instincts en eux-mêmes sont dépourvus de toute connotation morale : ils existent, sont nécessaires à la survie de l’humanité, un point c’est tout.

Cependant, si ces instincts échappent à tout contrôle, la violence envahit tous les actes et on commence à s’en prendre aux faibles, à les mépriser ou, au contraire, on rampe devant le plus fort tout en le haïssant.

Quand les actes sont régis par l’étiquette, un espace se crée qui permet de vaincre les émotions avec aisance.

L’étiquette sert à contrôler le " moi " qui voudrait se livrer aux instincts animaux pour en orienter l’énergie et l’utiliser dans un sens positif.

Un mouvement exécuté suivant une étiquette rigoureuse renforce la stabilité de l’esprit et met l’agressivité sous contrôle, rétablissant le calme.
Il faut donc s’adonner sans retenue à la pratique pour mettre sous contrôle les émotions les moins souhaitables en ce qui concerne le budo : la peur, l’affolement, le mépris des autres, l’inflation de l’égo, et faire progresser corps et esprit.
Faire des progrès, devenir " fort " consiste à développer calme et détermination intérieure beaucoup plus qu’à acquérir une technique.
Dans la mesure où nous sommes humains, ne devons-nous pas souhaiter vivre dans un monde qui chérit ses enfants ? Pour construire une société sur le respect mutuel, ne doit-on pas remettre en lumière cette étiquette que certains voudraient jeter mais qui fait partie de l’héritage commun de l’humanité ?

Si l’esprit de gratitude envers un kohaï s’exprime par cette seule pensée : " merci de m’avoir permis de bien travailler aujourd’hui ", le kohaï sera heureux ; de même si l’on remercie le sempaï de son enseignement il sera content.

L’étiquette régit les relations mutuelles.
La hiérarchie se met naturellement en place quand l’étiquette est respectée.

Il faut que l’étiquette soit l’expression de l’humanité du cœur.
Il ne suffit pas de se plier à la forme. Si le cœur n’est pas habité par le respect, la forme ne sera qu’une coquille sans âme.
Il faut respecter la personnalité de l’autre. Les actes en accord avec les règles de l’étiquette engendrent un cœur pur et une attitude noble.
Ce sens de la compassion est simplement lié à l’harmonie et à la paix. Il faut graver cela dans son esprit pour transmettre l’étiquette et la discipline.
"L'aïkido c'est la liberté. Mais c'est aussi une discipline et notre liberté c'est justement de s'être choisi une discipline.
Respecter sa discipline, c'est aussi se respecter soi-même car c'est nous qui l'avons choisie." (Me Tamura)
posted by aikigg2 @ samedi, novembre 25, 2006

Aux débutants...

"Lorsque le débutant entre pour la première fois dans un dojo d'aïkido, il peut être guidé par un grand nombre de motifs différents : apprendre à se défendre, poursuivre une recherche philosophique, entretenir sa forme, en sont quelques exemples.

Mais ce que l'on découvre à travers la pratique est bien souvent sans commune mesure avec l'idée, réductrice, que l'on avait au départ, et à chaque nouveau pas, la quête s'enrichit un peu plus.

Car ce que propose l'aïkido ce sont des clés pour découvrir les autres, se découvrir soi, appréhender la vie.
C'est une école de liberté, un chemin vers l'autonomie du corps et celle de l'esprit.
L'aïkido est donc un métier sur lequel on peut remettre sans cesse l'ouvrage, un chantier permanent de recherche.
Ce qu'on appelle en langage moderne le développement personnel, la tradition japonaise le nomme Do, la voie."
posted by aikigg2 @ samedi, novembre 18, 2006

On choisit son maître on ne choisit pas un dojo

Le maître est libre de lui enseigner ou pas.

Quand on a choisit son maître, on ne va pas fréquenter un autre dojo.

Du reste dans aucune discipline on aurait l'idée de le faire : on imagine mal un judoka s'inscrivant dans un club et allant défendre un titre ailleurs...Ou un footballeur faisant partie d'une équipe qui irait défendre les couleurs d'une ville voisine.

posted by aikigg2 @ samedi, novembre 18, 2006

S'exprimer mais ne pas nuire - Information.

Il est utile de rappeler que ce site n'est pas un forum. Il n'est pas non plus un outil pour exprimer publiquement un message personnel envers un prof ou quiconque.
La lâcheté pouvant se trouver aussi chez un pratiquant d'aïkido (pour celui-là le chemin sera plus long...) un auteur (frustré ?) peut facilement se cacher derrière l'anonymat pour pratiquer une certaine forme de délation par des termes à caractère volontairement diffamatoire.

Tout le monde a le droit et la liberté (et même parfois le devoir) de s'exprimer avant les cours, après les cours et même à tout moment, les coordonnées d'un professeur n'étant pas secrètes (verbalement, par téléphone, par boite E.mail., par tam-tam...).
Le ressenti de chacun peut être utile à tous et y compris à un professeur pourvu que l'étiquette soit respectée et que la forme ne vise pas en fait, à porter une opprobre... Si quelqu'un à l'issue d'un cours, éprouve le besoin de s'exprimer sur quoi que ce soit, il en a donc toute liberté et le maître est ouvert et à son écoute, pourvu que la forme ne remette pas en cause l'esprit du dojo ou de l'aïkido.
L'aïkido peut fournir un outil de gestion du stress et la plupart y trouvent aussi un moment de détente.

Néanmoins l'aïkido demeure un art martial, avec ses règles et ses disciplines et tout n'est pas permis.
Un dojo n'est pas une salle de gym ou une cours d'école où même là aussi on y retrouve des règles...

Les pratiquants qui penseraient ne plus avoir besoin "d'avancer...sur la voie" auraient achevé leur parcours, en tout cas dans ce dojo.

"le but de l'aïkido n'est pas de corriger les autres mais de se corriger soi-même"

posted by aikigg2 @ samedi, novembre 18, 2006

« Jumeler » plusieurs dojos
(
Utopia)

L' idée peut paraître saugrenue mais pourrait parfois sembler se justifier...
L’idée de " jumeler " 2 ou plusieurs dojos peut partir de l’idée suivante : enrichir les échanges ou créer une synergie locale, multiplier les partenaires et bénéficier réciproquement de créneaux supplémentaires, si difficiles à obtenir des municipalités.
Cela s’avérera totalement irréalisable et même un non sens car certains effets pervers pourront voir le jour assez rapidement.

En voici quelques uns non exhaustifs :

1/ des aïkidokas pourront considérer l’autre dojo comme une annexe du leur,
voir pire : appartenir à 2 ou plusieurs dojos et donc avoir 2 ou plusieurs maîtres que certains pourront juger "complémentaires ".

Chaque prof étant unique (par sa pratique, son parcours, son approche, sa morphologie, etc…) ils seront toujours à leurs yeux " complémentaires ", quel qu’en soient le nombre et même s’ils étaient 20…

2/ certains aïkidokas (particulièrement les débutants) seront tentés de mettre " naturellement " en cause la crédibilité de leur enseignant car ils ne pourront pas toujours percevoir d’emblée toutes les faces d’une même chose…
3/ possibilité de mise " en concurrence " des profs par certains "aïkidokas".

4/ chantages quant aux réinscriptions dans un autre dojo faisant partie du jumelage l’année suivante compte-tenu que la relation aura déjà été une relation privilégiée…(et même si des engagements contraires ont été pris entre les dirigeants des dojos, une Parole pouvant toujours être reniée à tout moment dès lors que des intérêts, si petits soient-ils, rentrent en jeu).
5/ chantages divers (grades etc..) Certains éléments (ne méritant pas le titre d'aïkidokas) peuvent tenter de phagocyter au profit d'un autre dojo : en essayant de faire un cours dans le cours, en recueillant les coordonnées afin de faire ultérieurement du rabattage...
De surcroît, toute ces attitudes contraires à l'étiquette et à l'esprit de l'aïkido, pourront être encouragées par de prétendus professeurs - à l'attention des meilleurs gogos...le Top des attrappe-mouches consistant à flatter les égos...

Fuyez les distinctions, les honneurs et les flatteries car il y a toujours un prix à en payer...

Toutes ces conséquences ne pourront de toute évidence qu’entraîner des dysharmonies à très court terme (ce qui n’est pas l’apanage de l’aïkido) et ce sera à l’opposé des buts qui auront été recherchés.

Biensûr les visites ponctuelles à d’autres dojos pourront être acceptées, pourvu que l’étiquette à ce sujet aussi soit respectée et que ce ne soit pas au détriment du dojo où l’on s’est inscrit (où enseigne le maître que l’on aura été sensé avoir choisi initialement).

Il " suffit " en fait de se référer aux écrits inspirés d’Alain et reproduits en partie dans un autre article de ce site relatifs à la fréquentation de plusieurs dojos…. C’est très complet et clair.
Aucune exception à ces règles ne devrait être consentie sans risquer le chaos.
" L’aïkido ne sert pas à corriger les autres mais à se corriger soi-même "…

Avertissement : cet article est rédigé afin qu’une expérience qui s’est révélée négative puisse éventuellement servir à d’autres dojos.
Il ne fait cela va de soi aucun procès à qui que ce soit si ce n’est peut-être à l’initiateur (le présent rédacteur) qui veut souvent croire que les gens sont meilleurs qu'ils ne sont en réalité.
Mais quand on gratte un peu, on a parfois des surprises...

posted by aikigg2 @ dimanche, octobre 29, 2006

Réflexions écrites par Alain ?
(...à se délecter sans modération)

"Montrez de l'affection aux hommes, et ils vous aimeront ; faites-leur du bien, et ils accourront ; flattez-les, et ils vous exalteront ; puis, au moindre déplaisir, ils vous planteront là.
Certes la bonté attire; mais les attirés viennent pour l'avantage qui leur en revient, non pour l'amour de celui qui les traite bien.
La bonté est une machine à prendre les hommes, analogue aux pièges à oiseaux.
On ne peut pas, avec un même procédé, faire du bien à tous les hommes, dont les natures sont si diverses."

"Me Ueshiba n’expliquait pas tout ce qu’il faisait ; il donnait une direction et c’était à chacun de faire la démarche nécessaire pour trouver sa voie.
La pseudo-référence "aïkido de O Sensei", qui procède de la croyance, peut devenir purement incantatoire. Ce label est employé abusivement, sans doute à des fins de politique ou de business. On le voit même employé pour justifier ce que le fondateur réprouvait."

"Un maître est souvent considéré comme un modèle à suivre. C’est une très mauvaise perception : il s'agit avant tout d'un homme - parfois exceptionnel, comme O sensei - avec ses limites d’hommes, des défauts et des qualités.
Un très grand technicien peut être complètement incompétent en dehors du tatami."
"Dire je vais travailler ikkyo ou shi ho nage dénonce une rupture avec le véritable sens de la pratique de l’aïkido ou la technique doit naître du Ma ai au moment de l’attaque et engendrer le déplacement adéquat.."
posted by aikigg2 @ mardi, octobre 03, 2006

Mon Maître écrit aussi...

"Dans les dojos d’autrefois quand vous franchissiez la porte (Nyumon) vous scelliez votre engagement de votre sang, vous juriez de ne jamais trahir ni le maître ni la voie."

"Un maître n'a aucune confiance à accorder à un élève qui ne connaît pas sa place et qui navigue de professeur en professeur.
Rien de sérieux ne peut lier ensemble un consommateur en quête de satisfaction personnelle et un initiateur authentique.
Etre l'élève d'un maître, ce n'est pas seulement avoir suivi son enseignement pendant tel nombre d'années : fiabilité, profondeur de l'engagement, sont les critères qui permettent au maître de décider qui, symboliquement, sera habilité à entrer dans sa maison."

"Respecter ses élèves, en leur donnant le meilleur de soi-même. L'élève peut avoir dès lors tendance à croire que tout lui est dû, qu’il a des droits sans aucun devoir : ce qui est tout à fait faux.
Le maître peut parfaitement exclure définitivement de son cours un élève qui ne prendrait que ce qui l’intéresse et qui rejetterait ses obligations."

"Ne pas hésiter à se séparer d'un élève si sa pratique le met en danger ou si son attitude est dangereuse pour le travail du maître ou du dojo."

"Il ne suffit pas d'avoir payé sa cotisation pour avoir des droits sur le maître !
Ce ne sont pas les mêmes motivations qui poussent un consommateur à demander un grade pour satisfaire son ego, bien que les grades kyu et dan aient été inventés dans ce sens, et un apprenti à réfléchir sur sa place, sa fonction dans l'entreprise artisanale, la maison du maître.
Tout cela doit être expliqué, transmis par les enseignants et leurs uchis deshis : il semble si difficile de le comprendre !"

"Créer le statut d’amis, c’est créer en même temps les ennemis « ceux qui ne sont pas vos amis.. ». En fait il y a simplement ceux avec qui vous pouvez partager quelque chose et ceux avec qui vous perdez votre temps, car vous ne pouvez rien partager avec eux, leur voie est trop différente de la votre. C’est pourquoi l’élève choisi son Maître et le maître choisi son élève, car il n’y a pas de temps à perdre." posted by aikigg2 @ mardi, octobre 03, 2006

Peut-on pratiquer dans plusieurs dojos ?
Mon Maître a écrit...

"Point de vue consommateur : Le consommateur cherche toujours des indices pour se rassurer et croire qu'il a fait le bon choix : le grade, le diplôme, les titres sont toujours les premiers critères qui déterminent les choix du consommateur, l'étiquette la carte de visite...
C'est pourquoi certains milieux sont peuplés d'opportunistes qui se battent, magouillent pour obtenir ces artifices (notamment les plus incompétents : ceux qui en ont le plus besoin) destinés à épater le consommateur.

Le consommateur les abandonnera pour celui qui aura la petite qualification de plus, celui qui lui offrira le grade de plus, le diplôme de plus...

C'est pourquoi certains pays ayant compris cela ont inventés le système de grade "kyu et dan" qu'ils vendent au prix fort et pour certains par correspondance moyennant finances. Il y aura toujours des imbéciles pour les acheter…
Sachant cela, il suffit de demander le prix du grade c'est un bon indice pour connaître la valeur technique de celui qui s'affiche avec, et marchande : plus c'est cher moins c'est bon. C'est ce qu'on appelle chez nous l'exploitation de la connerie humaine.. Dans certains pays il faut qu'elle rapporte car le maître du dojo est un artisan qui vit de son art, flatter l'ego des gens ça rapporte, c'est la base du commerce...
C'est pourquoi le système "kyu et dan" a été inventé.
Pour exister l'entreprise doit avoir : des consommateurs, des clients.
Pour avoir des clients il faut flatter leur ego pour qu'ils paient. c'est pourquoi le vrai pratiquant ne regarde pas la carte de visite mais l'enseignement prodigué...

Un professeur d'aïkido n'investit que dans ses propres élèves c'est à dire les gens qui savent pourquoi ils sont là.


Point de vue assurance : Non car votre Ecole assure ses adhérents pour une pratique qu'elle cautionne, ce qui est normal.
Prenons un exemple : vous êtes employé par une entreprise, par intérets et motivations personnelles vous décidez de travailler pour une entreprise concurente. Vous ne voulez pas en plus être assuré par l'entreprise qui vous emploie... qu'elle vous fournisse la voiture de fonction, les frais de déplacements ...
C'est pourquoi dans une entreprise comme dans un dojo l'élève demande à son professeur l'autorisation d'aller pratiquer dans un autre dojo.
En arrivant dans l'autre dojo il demande au chefs d'entreprise, « le professeur » l'autorisation de pratiquer.


Point de vue éthique
: Oui car vous en tant que consommateur vous êtes libre de faire ce que bon vous semble.
Vous n'avez aucun point de vue vous ne savez pas quel dojo choisir, quel professeur etc…
Il faut savoir qu'un professeur qu'il soit ou pas de votre Ecole, n'aura qu'un intérêt poli pour vous, gentiment il vous expliquera s'il a le temps les caractéristiques de sa pratique afin de pouvoir déterminer votre choix.
Comme il n'y pas de norme en aïkido, que chaque dojo a une pratique différente, le professeur se sait non universel, il sait aussi que son enseignement plaît à certains et pas à d'autres, c'est pourquoi il ne perd pas son temps à convaincre ceux qui ne veulent pas être convaincus, les gens qui ne savent pas ce qu'ils veulent...car c'est une perte de temps, il y a déjà tellement à faire avec les "uchi deshi".


Vous êtes un uchi deshi c'est à dire un vrai pratiquant d'aïkido, vous n'êtes pas intéressé et n'avez donc pas ce problème.

Etre uchi deshi c'est avoir choisi un enseignement. Je veux faire : de l'aïkido (pas du judo, pas du kendo…), dans ce dojo (car chaque dojo est particulier), avec ce professeur.

Vous avez compris que manger n'importe quoi provoque des indigestions, voir de graves maladies quand l'erreur est répétée. L'aïkido c'est pareil pratiquer tout et son contraire est la certitude de ne jamais y parvenir. C'est démontrer son incohérence, et son ignorance.

Tous les élèves d'aïkido sont identifiés comme étant les élèves de maître un tel car ils ont les caractéristiques de son enseignement. Un bon élève n'est jamais le résultat d'un conglomérat pseudo démocratique d'un tas de professeur, cela n'a aucun sens.
Un dojo est une entreprise. Comme une entreprise elle a un patron, "le professeur". Vous faites partie de l'entreprise ou pas mais personne ne travail pour la concurrence… sous peine de se voir renvoyer… et de ne pas évoluer dans cette entreprise. Vous seriez vite catalogués comme "peu fiable".
Un opportuniste, un carriériste se trahissent très vite par leur incohérence.
Leur arrivisme émerge avec le temps et il est difficilement supportable par les pratiquants honnêtes. Ceci fait qu'il s'isole très vite, jusqu'à ce qu'il parte ailleurs faute d'auditoire, subir les mêmes échecs..."

posted by aikigg2 @ mardi, septembre 12, 2006


Quand les tricheurs sont parfois aussi des voleurs
(...de temps)

Certains (es) appliquent l’étiquette avec un certain cynisme.

L’aïkido ne peut se pratiquer seul.
Il y a un échange et chacun devient tout à tour partenaire de l’autre.

C’est aussi le sens du salut de fin de cours.

La progression de chacun est donc due à son propre investissement, au « maître » que l’on est sensé avoir choisi, mais aussi …aux partenaires qui ont « prêté leur corps » au fil des semaines, des mois, des années…

Que penser de ceux qui, ayant constitué un bagage pouvant à son tour être transmis d’une manière crédible, abandonnent leur dojo pour aller dans un autre dojo offrir leur acquit.

posted by aikigg2 @ mardi, septembre 12, 2006

La voie de l'Aïkido

Ceux qui choisissent la voie de l’aïkido s’engagent sur un chemin difficile et long. C’est aussi ce qui participe à son intérêt et ce choix est le leur.
Contrairement à la pratique d’un sport où l’excellence n’est forcément que passagère, l’apprentissage et la pratique de l’aïkido peuvent se faire toute une vie, quelque soit l’âge et la condition physique pourvu qu’on soit en bonne santé.

Plein de gens entreprennent 1000 choses et n’en finissent aucune.

Mieux vaut n’en sélectionner que quelques unes mais aller jusqu’au bout...
http://www.aikido-bezons.net